
Tebboune affirme la solidité des relations de l’Algérie avec les pays du Golfe à l’exception d’un État accusé d’ingérence
Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, a affirmé que les relations de l’Algérie avec les pays du Golfe sont fortes et stables, sans différends, à l’exception d’un seul pays qu’il n’a pas nommé. Cette déclaration a été faite lors d’un discours prononcé par le président Tebboune, chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale, à l’occasion de sa visite au siège du ministère de la Défense nationale. Le discours a été diffusé à l’ensemble des commandements des forces, des six régions militaires, des grandes unités et des écoles supérieures à travers tout le territoire national via la visioconférence.
En évoquant les relations avec les pays du Golfe, Tebboune a déclaré :
« À l’exception d’un seul pays dont je ne citerai pas le nom, nos relations avec les pays du Golfe sont bonnes et se déroulent sans aucun problème, que ce soit avec nos frères d’Arabie saoudite, du Koweït ou d’Irak. Quant au Qatar, la coopération est devenue intense, et il en est de même avec le Sultanat d’Oman. »
Et d’ajouter, dans un ton semblant faire allusion aux Émirats arabes unis :
« Le problème vient de celui qui cherche à saboter ma maison pour des raisons douteuses, et qui tente de s’ingérer dans des affaires intérieures dans lesquelles même les grandes puissances ne sont pas autorisées à intervenir. Il doit garder sa place, et nous devons rester frères sans problèmes. »
Tebboune a appelé à maintenir la vigilance afin de préserver les bonnes relations qui lient l’Algérie à des pays frères et amis, afin de concentrer les efforts sur la réalisation du développement national.
Les déclarations du président Tebboune s’inscrivent dans la continuité d’une position algérienne constante face à toute ingérence étrangère dans les affaires internes du pays, notamment de la part d’acteurs cherchant à déstabiliser la région sous couvert d’influence politique ou financière.
Les tensions entre l’Algérie et les Émirats arabes unis se sont accentuées ces dernières années, l’Algérie considérant qu’Abou Dhabi tente de peser sur ses décisions souveraines et ses orientations diplomatiques, en particulier sur le dossier libyen.
Dans le même contexte, la télévision publique algérienne avait, auparavant, adressé de vives critiques aux Émirats arabes unis, qualifiant cela « d’escalade médiatique dangereuse » de la part d’un « petit État artificiel », estimant qu’il s’agissait d’un dépassement de toutes les lignes rouges et d’une attaque directe contre l’unité et l’identité du peuple algérien.
Dans un communiqué diffusé par la télévision nationale, il a été précisé que cette escalade émiratie ne constitue pas une simple offense médiatique passagère, mais bien une « agression systématique visant les constantes, les valeurs et l’histoire profonde du peuple algérien ».
Le communiqué a qualifié cette offensive médiatique émiratie de « chute morale et politique d’un entité hybride dépourvue de racines et de véritable souveraineté », soulignant que l’Algérie, qui a sacrifié des millions de martyrs pour son indépendance et son unité, « ne pardonnera jamais qu’on touche à ses principes et ne cédera pas aux provocations ».
La télévision publique n’a pas précisé la nature exacte des propos ou contenus médiatiques à l’origine de cette réaction, mais a évoqué « l’exploitation d’un marchand d’idéologies sur le marché de l’Histoire ».