Rachid Nekkaz annonce sa candidature à l’élection présidentielle algérienne de 2029
L’activiste politique algérien Rachid Nekkaz a annoncé, dans une longue publication sur sa page officielle Facebook, sa candidature à l’élection présidentielle prévue en 2029, précisant que cette décision intervient six ans après son premier emprisonnement en Algérie.
Nekkaz a indiqué que son expérience en prison et son placement en résidence surveillée pendant 1 200 jours, en raison de son opposition aux anciennes autorités, ont été un facteur déterminant dans sa volonté de reprendre sa carrière politique. Il a affirmé que sa candidature reflète son engagement personnel envers l’Algérie et son attachement à la promesse faite à son défunt père de servir la nation.
Il a souligné que sa candidature n’est soumise à aucune tutelle politique et qu’il est prêt à activer un plan alternatif pour soutenir une personnalité intègre et instruite si sa candidature n’est pas acceptée, affirmant que « le changement s’arrache, il ne se donne pas ».
Nekkaz aborde plusieurs dossiers
Rachid Nekkaz a évoqué la fermeture du champ politique au sein des partis traditionnels, estimant que les jeunes constituent la véritable force du changement.
Il a également souligné la nécessité d’une véritable réconciliation nationale incluant une amnistie pour les prisonniers politiques et les militants non impliqués dans la violence, ainsi que la récupération des fonds détournés.
Nekkaz a insisté sur la défense de la souveraineté économique et la protection des richesses nationales contre l’ingérence étrangère et les multinationales.
Il a mis en avant le développement de l’éducation et de la formation universitaire pour les adapter au XXIᵉ siècle, ainsi que le renforcement de l’espace numérique comme outil de mobilisation de la jeunesse et de construction d’une conscience politique moderne.
Il a aussi souligné la nécessité de renforcer les capacités militaires de l’Armée nationale populaire, y compris un « dissuasif nucléaire », et prôné l’indépendance économique de l’armée pour qu’elle puisse se financer sans dépendre du pétrole et du gaz.
Nekkaz a évoqué la diversification de l’économie nationale, en mettant l’accent sur les zones franches, l’attraction des investissements, l’agriculture et le tourisme, dans l’objectif de créer un million d’emplois en dix ans.
Il n’a pas omis la politique étrangère, affirmant le rôle de l’Algérie en Afrique et appelant à la création d’un Conseil de sécurité africain capable d’intervenir en cas de crises.
Nekkaz a également proposé une réforme constitutionnelle qui accorderait le titre de « président honoraire à vie » aux anciens chefs d’État, afin de garantir la stabilité politique et de permettre à ces derniers de conseiller le président en exercice sans influencer ses décisions.
Il a conclu sa publication en appelant à bâtir une vision ambitieuse pour l’Algérie, alliant respect des symboles nationaux, protection des droits et des libertés, et renouvellement du paysage démocratique, tout en plaçant la jeunesse au rang de priorité nationale absolue.