Plus de 135 milliards de dollars : l'Algérie s'apprête à adopter un budget « historique » pour 2026

Plus de 135 milliards de dollars : l’Algérie s’apprête à adopter un budget « historique » pour 2026

L’Algérie s’apprête à adopter un budget historique dépassant les 135 milliards de dollars pour l’année 2026. Ce budget repose sur un ensemble de mesures économiques et sociales majeures, traduisant l’orientation du gouvernement vers le soutien à la croissance, l’amélioration du pouvoir d’achat des citoyens et l’augmentation des salaires des fonctionnaires.

Pour rappel, l’Algérie avait adopté un budget de 128 milliards de dollars en 2025, contre 113 milliards en 2024.

Le projet de loi de finances 2026, basé sur un prix de référence du baril de pétrole fixé à 60 dollars, prévoit un taux de croissance économique de 4,1 % en 2026, puis 4,4 % en 2027 et 4,5 % en 2028, grâce aux performances attendues des secteurs hors hydrocarbures, notamment l’agriculture, l’industrie et le bâtiment.

La production céréalière nationale devrait atteindre 44 millions de quintaux en 2026, puis 62 millions en 2028, tandis que la croissance réelle du secteur industriel est estimée à 6,2 % et celle du bâtiment à 5,1 % sur la même période.

Le projet prévoit également que le PIB nominal de l’Algérie atteigne environ 42 000 milliards de dinars (soit 323 milliards de dollars) en 2026, 347 milliards de dollars en 2027 et 373 milliards de dollars en 2028.

Le PIB hors hydrocarbures atteindrait, lui, 280 milliards de dollars en 2026, 303 milliards en 2027 et 332 milliards en 2028.

Le projet de budget 2026 comprend une augmentation de la masse salariale de 1,4 %, pour atteindre 45 milliards de dollars, soit près du tiers du budget de l’État.
Le soutien aux produits de large consommation (céréales, lait, eau potable, énergie, sucre, huile, café) dépasserait 5 milliards de dollars, tandis que les transferts sociaux destinés aux bénéficiaires de l’allocation chômage (plus de deux millions de personnes) dépasseraient 3 milliards de dollars, montant similaire à celui consacré aux pensions de retraite.

Les dépenses d’investissement sont estimées à plus de 31 milliards de dollars, dont 3 milliards pour le secteur des travaux publics et infrastructures.

En parallèle, le taux d’imposition sur les dividendes perçus par les résidents sera abaissé de 15 % à 10 %, tout en maintenant les prix de certains produits de consommation. Les marchandises importées dans le cadre des dispositifs de soutien à l’investissement seront exclues de la contribution de solidarité.

Le texte prévoit aussi un taux réduit de droits de douane sur certains véhicules, mais une hausse de la taxe spécifique sur les yachts, bateaux de plaisance et jet-skis, fixée à 3 000 dollars, dont 20 % des recettes seront versées au Fonds de retraite.

Malgré ces mesures, le projet prévoit un déficit budgétaire d’environ 40 milliards de dollars en 2026, soit 12,4 % du PIB.

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