Malgré la crise politique, la France sollicite l’aide de l’Algérie pour sauver sa flotte maritime

Malgré les tensions diplomatiques entre l’Algérie et la France, le besoin économique pousse toujours Paris à se tourner vers Alger. Cette fois-ci, l’appel à l’aide vise à sauver l’activité de la pêche maritime française de l’effondrement.

Face à des coûts de fabrication de bateaux de pêche devenus insupportables pour le secteur – variant entre un et deux millions d’euros par navire – le président de la coopérative maritime de Paimpol a tiré la sonnette d’alarme.

Yannick Emory, cité par TSA, a déclaré que le secteur de la pêche français « est arrivé à un point de rupture » à cause de la flambée des prix de construction des navires neufs, ce qui a poussé les regards à se tourner vers l’Algérie dans une tentative de sauver ce qui peut encore l’être.

Bien que les autorités algériennes n’aient encore annoncé aucun détail sur cette coopération industrielle maritime supposée – alors que les deux pays traversent une crise diplomatique sans précédent – Emory a toutefois affirmé que le premier bateau sera achevé en 2025.

Toujours selon Emory, ce projet baptisé AR MOR bénéficie d’un financement espagnol assuré par le géant énergétique Iberdrola, via sa filiale Aile Marine. Les navires seront entièrement construits dans un chantier naval en Algérie, selon ses propos.

D’après la même source, le coût d’un seul navire construit en Algérie varierait entre 400 000 et 600 000 euros, « il ne reste plus que le financement des plans techniques par un architecte naval ».

Concernant les caractéristiques des bateaux à construire, ils mesureront 12 mètres de long, seront polyvalents (pour la pêche fixe ou au chalut), dotés d’une proue inversée et de moteurs conformes aux normes IMO3, selon le site Le Marin.