
Macron appelle les pays de Schengen à restreindre les visas pour les Algériens
Le président français Emmanuel Macron a demandé à son gouvernement de mettre en place de nouvelles mesures restrictives à l’encontre de l’Algérie. Selon des informations révélées progressivement, il souhaite impliquer les autres pays de l’espace Schengen dans la crise des visas qui oppose Paris à Alger.
Un appel à la coopération des États membres
Macron a chargé son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de solliciter les États de l’espace Schengen — zone de libre circulation sans contrôle aux frontières intérieures — afin qu’ils appliquent une politique plus stricte pour la délivrance des visas aux Algériens.
Cela inclut des consultations avec la France concernant l’octroi de visas de court séjour à certains responsables algériens, ainsi que pour les passeports visés par l’accord bilatéral de 2013, selon l’agence Reuters.
Le cadre légal invoqué
Le chef de l’État s’appuie sur l’article 22 du Code des visas Schengen, qui permet à un État membre, pour des raisons liées à l’ordre public, la sécurité intérieure, la santé publique ou les relations internationales, de demander aux autres États de consulter ses autorités centrales avant d’accorder un visa à des ressortissants de pays tiers ou à certaines catégories d’entre eux.
Cette procédure ne s’applique toutefois pas aux demandes de visa de transit aéroportuaire. Les autorités consultées doivent répondre rapidement, dans un délai maximum de sept jours calendaires.
En l’absence de réponse dans ce délai, la demande est considérée comme ne faisant l’objet d’aucune objection à l’octroi du visa.