Les pays arabes comptant le plus grand nombre de naissances en 2025 : quelle est la position de l’Algérie ?
Un rapport des Nations unies sur les Perspectives de la population mondiale 2024 a révélé que l’Algérie occupe la quatrième place au niveau arabe en termes de nombre de naissances prévues en 2025, avec environ 855 000 nouveaux-nés.
Selon le rapport, l’Égypte arrive en tête des pays arabes avec un nombre de naissances estimé à 2,45 millions, suivie du Yémen à la deuxième place avec 1,40 million, puis de l’Irak à la troisième place avec 1,18 million. L’Algérie se classe ainsi quatrième, devant plusieurs autres pays arabes.
Ce chiffre reflète une position intermédiaire de l’Algérie en matière de taux de natalité par rapport aux pays arabes, ce qui correspond à la taille de sa population estimée à environ 45 millions d’habitants, contre plus de 105 millions en Égypte.
À l’échelle arabe, les données montrent des disparités notables dans le nombre de naissances attendues : le Maroc enregistrerait 619 000 naissances, la Syrie 601 000, et l’Arabie saoudite 564 000. Des chiffres plus faibles ont été relevés dans d’autres pays comme la Jordanie (232 000), la Tunisie (160 000), la Palestine (144 000), la Libye (120 000) et les Émirats arabes unis (114 000).
Les pays du Golfe ont également enregistré des chiffres relativement modestes, notamment le Koweït avec 48 000 naissances, le Qatar avec 29 000, et le Bahreïn avec environ 10 000 naissances.
Le nombre attendu de naissances en Algérie pose plusieurs défis démographiques, en particulier en ce qui concerne la capacité des infrastructures et des services publics à absorber cette croissance, notamment dans les secteurs de la santé, de l’éducation, du logement et de l’emploi.
En revanche, cette croissance démographique représente une opportunité future si elle est exploitée efficacement à travers des politiques de développement capables de transformer la jeunesse de la population en un moteur de croissance économique.
Ces données s’inscrivent dans un contexte démographique plus large marqué par une baisse progressive du taux de fécondité par rapport aux décennies précédentes, parallèlement à une augmentation de l’espérance de vie et à une amélioration des indicateurs de santé reproductive.
La gestion de la croissance démographique et sa transformation en levier de développement demeurent ainsi parmi les principaux défis auxquels les décideurs algériens devront faire face dans les années à venir.