Le président Tebboune met fin aux fonctions d’un ambassadeur après des déclarations controversées
Le président algérien Abdelmadjid Tebboune a signé un décret présidentiel mettant fin aux fonctions de Kamel Bouchama en tant qu’ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la République algérienne auprès du Liban, avec effet rétroactif au 9 octobre dernier.
La publication du décret dans le dernier numéro du Journal officiel vient entériner une décision de révocation prise antérieurement, à la suite de déclarations controversées tenues par Bouchama lors de sa participation à une manifestation culturelle à Beyrouth, au cours de laquelle il avait vivement attaqué le président américain Donald Trump.
Ces propos ont été qualifiés de contraires aux usages et aux règles de la pratique diplomatique, et ont embarrassé la position officielle algérienne.
Les déclarations de Bouchama avaient suscité une large polémique après leur diffusion et ont été jugées incompatibles avec la ligne de retenue adoptée par la diplomatie algérienne dans le traitement des dossiers internationaux sensibles, notamment dans les relations avec les États-Unis, ce qui a conduit les autorités à mettre fin à ses fonctions moins d’un an après sa nomination.
Dans ses déclarations, Bouchama avait qualifié le président américain Donald Trump de « cow-boy » et de « malade mental », estimant que « sa place naturelle est un hôpital psychiatrique et non la direction de la plus grande puissance mondiale ».
Pour rappel, Kamel Bouchama avait été nommé ambassadeur au Liban en février dernier, avant d’être également accrédité auprès de Chypre en mai, avec résidence à Beyrouth.
Il avait auparavant occupé plusieurs postes, notamment celui de ministre de la Jeunesse et des Sports entre 1984 et 1988, et celui de membre du Conseil de la nation depuis 2022. Il a également été ambassadeur d’Algérie en Syrie, poste qu’il a quitté fin 2024 à la suite de la chute du régime de Bachar al-Assad.