
Le MSP se désolidarise de la participation de son député à une session onusienne avec présence israélienne
Le Mouvement de la société pour la paix (MSP) a publié dimanche un communiqué dans lequel il exprime son rejet de la participation du député de la communauté nationale à l’étranger, Abdelwahab Yaâkoubi, à une session parallèle organisée en marge de la 80e Assemblée générale des Nations unies à New York (23 – 29 septembre 2025). Cette réunion, tenue en coopération avec la direction exécutive du Comité contre le terrorisme du Conseil de sécurité, a vu la présence du député en tant que rapporteur du Parlement de la Méditerranée chargé de l’intelligence artificielle.
Le parti a affirmé que la participation à cette rencontre, en présence d’un représentant de l’entité sioniste, va à l’encontre des positions constantes de l’État algérien et du MSP vis-à-vis de la cause palestinienne, qualifiant cet acte de « comportement inacceptable, quelles qu’en soient les raisons ou les justifications ».
Le communiqué a précisé qu’il s’agit d’« une erreur personnelle isolée qui ne représente pas le parti », rappelant que le député avait déjà démissionné du bureau du Parlement de la Méditerranée pour les mêmes motifs, après concertation avec la direction du MSP et le président de l’Assemblée populaire nationale, le 25 avril 2025.
Le MSP a ajouté qu’il suivait de près toutes les démarches relatives à cet incident et a assuré que le député fournira prochainement toutes les explications nécessaires à l’opinion publique nationale.
Dans son intervention, le député a mis en garde contre le risque d’une évolution progressive vers des « dictatures numériques silencieuses » utilisant des outils de surveillance sophistiqués échappant à tout contrôle légal ou judiciaire. Il a souligné que ces pratiques constituent une menace directe pour les droits humains, la liberté d’expression et la souveraineté des États.
Il a en outre présenté des cas documentés dans des pays comme le Maroc, les Émirats arabes unis, l’Inde et le Mexique, où des journalistes, opposants, diplomates et même des chefs d’État ont été la cible de logiciels espions sans justification légale.