Les Journées cinématographiques de Carthage rendent hommage au réalisateur algérien Mohamed Lakhdar-Hamina (1934-2025), figure emblématique du cinéma algérien et africain. Trois de ses films majeurs seront projetés : Chronique des années de braise, Rih El Ouarass et Crépuscule des ombres. Son fils, Malik Lakhdar-Hamina, donnera un masterclass sur son héritage cinématographique. L’Algérie participe également au festival avec deux films en compétition officielle.
La direction des Journées cinématographiques de Carthage en Tunisie a rendu hommage au défunt réalisateur algérien Mohamed Lakhdar-Hamina (1934-2025), en reconnaissance de ses contributions majeures au cinéma algérien et africain.
La direction du festival, dont la 36ᵉ édition se tiendra à Tunis du 13 au 20 décembre, a précisé que cet hommage met en lumière le parcours complet du défunt en tant que réalisateur, scénariste, acteur et producteur, ainsi que l’empreinte profonde qu’il a laissée à travers ses œuvres et son engagement en faveur d’un cinéma à la fois artistique et socialement engagé.
L’hommage comprendra la projection de trois de ses films les plus emblématiques : *Chronique des années de braise* (1975), *Rih El Ouarass* (1967) et *Crépuscule des ombres* (2014), offrant ainsi au public l’occasion de découvrir son riche héritage artistique.
Malik Lakhdar-Hamina, fils du défunt réalisateur, lui-même réalisateur et acteur, donnera également un masterclass mettant en lumière le parcours de son père et son héritage cinématographique.
La présence de l’Algérie à cette édition revêt également d’autres dimensions, le pays participant aux compétitions officielles avec deux films : *Ruqayya* du réalisateur Yanis Koussim dans la catégorie long-métrage de fiction, et *Veilleurs de nuit* de la réalisatrice Nina Kheda dans la catégorie court-métrage.
Il convient de noter que les Journées cinématographiques de Carthage, fondées en 1966, sont l’un des festivals de cinéma les plus prestigieux en Afrique et dans le monde arabe. Elles s’attachent à soutenir le cinéma indépendant et à mettre en avant les créateurs arabes et africains, affirmant ainsi leur rôle de plateforme d’échanges artistiques et culturels entre créateurs et public.
**Qui était Mohamed Lakhdar-Hamina ?**
Mohamed Lakhdar-Hamina est l’une des figures emblématiques du cinéma algérien et africain. Il est entré dans l’histoire du septième art mondial en 1975, lorsqu’il est devenu le premier artiste arabe et africain à remporter la *Palme d’or* au Festival international du film de Cannes pour son chef-d’œuvre *Chronique des années de braise*, qui retrace l’épopée de la résistance algérienne contre l’occupation française de la fin des années 1930 au déclenchement de la Révolution en novembre 1954.
Né le 26 février 1934 dans la wilaya de M’Sila, Lakhdar-Hamina a montré dès son enfance une passion pour l’image et l’art. Il a commencé ses études localement avant de se tourner vers des formations en industrie à Djelss puis en agriculture à Guelma, avant de partir en France étudier le droit, où il se marie et a quatre enfants.
À la même période, les autorités françaises lui imposent la conscription dans l’armée française. Il parvient cependant à s’enfuir et à rejoindre la résistance algérienne en 1958 en Tunisie, où il commence à apprendre le cinéma de manière pratique en s’entraînant au service des actualités de la télévision tunisienne, préparant ainsi son travail avec la cellule médiatique du Gouvernement provisoire algérien.
Lakhdar-Hamina a été profondément marqué par la guerre de libération, son père ayant été kidnappé et torturé par l’armée française jusqu’à sa mort.
En 1959, il est envoyé à l’École supérieure de cinéma de Prague, en Tchécoslovaquie, pour se spécialiser dans l’art de la photographie cinématographique. Pendant ses années là-bas, il se rend régulièrement en Tunisie pour tourner ses premiers films documentaires sur la révolution algérienne, tels que *Yasmine*, *La Voix du peuple* et *Les Fusils de la liberté*.
Mohamed Lakhdar-Hamina est décédé le 23 mai 2025 à l’âge de 91 ans, après une carrière artistique riche et des contributions administratives importantes qui ont participé à la fondation du cinéma moderne algérien et à l’établissement des bases du septième art dans son pays, faisant de son nom un symbole du cinéma engagé et intellectuel en Algérie et en Afrique.
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