La France sur un volcan.. le gouvernement vacille, la rue se prépare à tout bloquer

La France sur un volcan.. le gouvernement vacille, la rue se prépare à tout bloquer

La France traverse l’un de ses moments politiques et économiques les plus critiques depuis des décennies, où la crise de la dette et la pauvreté s’entremêlent à un mécontentement populaire inédit et à une perte de confiance manifeste envers la classe politique.

Dans ce contexte tendu, le Premier ministre François Bayrou se présente aujourd’hui devant l’Assemblée nationale pour présenter le projet de budget 2026. Un moment décisif qui pourrait mettre fin à son bref passage à Matignon, après avoir soumis son gouvernement à un vote de défiance, face à une opposition grandissante au sein et en dehors du Parlement en raison de mesures d’austérité controversées.

Selon le site El Khabar, les partis du Rassemblement National (extrême droite) et de La France Insoumise (gauche radicale) ont annoncé leur intention de voter contre le gouvernement, augmentant considérablement les chances de voir la motion de censure adoptée.

Une telle issue obligerait le président Emmanuel Macron à nommer un sixième Premier ministre depuis sa réélection en 2023, révélant la profondeur de l’instabilité politique et institutionnelle du pays.

Des manifestations massives en préparation

Cette étape cruciale survient à un moment particulièrement sensible, puisque le vote coïncide avec les préparatifs d’un vaste mouvement de protestation prévu le 10 septembre, sous le slogan “On bloque tout”. Né sur les réseaux sociaux, ce mouvement appelle à paralyser le pays pour dénoncer la dégradation des conditions économiques et sociales.

D’après un rapport d’Al Jazeera, les autorités françaises redoutent des scénarios d’escalade violente incluant des blocages de routes, de gares, de raffineries, voire des actes de sabotage déjà perceptibles, comme la destruction de radars de contrôle de vitesse.

Des mesures d’austérité explosives

Le gouvernement de François Bayrou vise à réduire le budget général de 43,8 milliards d’euros via des mesures d’austérité comprenant la suppression de deux jours fériés et le gel des dépenses publiques.

Ces mesures ont pour but de réduire le déficit public, qui atteignait 5,8 % du PIB fin 2024, tandis que la dette publique s’élève à 113 % du PIB, l’un des niveaux les plus élevés de la zone euro.

Cependant, ces plans font face à une opposition farouche de toutes parts, d’autant plus que le gouvernement, sans majorité parlementaire, gouverne sur un équilibre fragile depuis les législatives anticipées de juillet 2024 qui ont produit un Parlement divisé en trois grands blocs, selon la même source.

Tous les indicateurs laissent penser que les manifestations prévues les 10 et 18 septembre pourraient constituer un tournant dangereux pour la France, offrant selon des analystes au mouvement de rue une occasion d’exercer une pression inédite dans un vide politique manifeste.

À ce sujet, El Khabar rapporte les propos de l’historien britannique Andrew Smith, spécialiste de la France contemporaine : « Si le gouvernement tombe le 8 septembre, les gens auront le sentiment, le 10 septembre, que la rue est le seul espace politique qui leur reste », laissant présager une intensification en ampleur et en colère des protestations.

Une réalité sociale au bord de l’explosion

La crise politique actuelle révèle également des dimensions sociales et économiques inquiétantes. L’INSEE a révélé que le nombre de pauvres en France a atteint près de 10 millions de personnes, soit 700 000 de plus en un an. Le taux de pauvreté est désormais de 15,4 %, son plus haut niveau depuis 1996.

Dans ce contexte, plusieurs syndicats et organisations, dont la CGT, ont appelé à une grève générale le 18 septembre, rappelant les manifestations des Gilets jaunes de 2018, qui s’étaient transformées en crise politique et sécuritaire majeure.

En parallèle, les forces de l’ordre françaises sont en état d’alerte maximale. Les services de renseignement régionaux de Paris évoquent des “dynamiques préoccupantes”, marquées par une mobilisation croissante sur les réseaux sociaux, y compris chiffrés.

Malgré cela, le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau a tenté de rassurer, affirmant “ne pas craindre un mouvement de contestation d’ampleur nationale”, tout en demandant aux préfets “de faire preuve de la plus grande fermeté” et en mettant en garde contre toute tentative de blocage de sites stratégiques.

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