
L’Autorité de régulation de l’audiovisuel agit contre les contenus incitatifs et diffamatoires
L’Autorité nationale de régulation de l’audiovisuel (ARAV) a affirmé, lundi, dans un communiqué, qu’elle suivait avec une grande attention les couvertures médiatiques et les réactions qui ont suivi les récents événements liés à la participation algérienne à des initiatives humanitaires en soutien à la cause palestinienne.
L’Autorité a souligné que la question palestinienne demeure une cause centrale pour l’État algérien, son peuple et l’ensemble de ses institutions, rappelant que la position constante de l’Algérie en faveur du peuple palestinien constitue un consensus national qui ne saurait faire l’objet ni de surenchères ni d’instrumentalisations politiques ou médiatiques. Elle a précisé que toutes les initiatives solidaires sont valorisées dans le respect de la souveraineté nationale et des lois en vigueur.
Se fondant sur les dispositions de la loi organique relative à l’information et de la loi sur l’activité audiovisuelle, l’ARAV a invité les différents acteurs du secteur, publics et privés, à faire preuve de rigueur et d’objectivité dans le traitement de l’information, tout en respectant les règles professionnelles définies par le décret exécutif n° 250-24, fixant le cahier des charges général des services de communication audiovisuelle.
Elle a également rappelé l’obligation de vérifier les sources et d’éviter la diffusion de contenus incitatifs ou diffamatoires.
L’Autorité a exprimé son rejet des pratiques de certaines chaînes consistant à porter des jugements ou à formuler des accusations sans fondement, estimant que de telles dérives contreviennent à la déontologie journalistique et portent atteinte au principe de séparation des pouvoirs.
Elle a réaffirmé que la liberté d’expression va de pair avec le devoir de réserve et de responsabilité, et que le débat public ne saurait être exploité pour porter atteinte aux personnes ou remettre en cause les fondements du consensus national.
Dans le même contexte, l’ARAV a rappelé que l’article 30 de la loi organique n° 23-14 oblige les institutions médiatiques à assurer la protection et la sécurité des journalistes et correspondants lors de la couverture d’événements, notamment dans les zones de conflits ou de guerre, afin de garantir leur sécurité et leur dignité professionnelle.
En conclusion, l’Autorité a réaffirmé qu’elle prendra les mesures légales nécessaires contre toute violation des règles professionnelles ou des réglementations en vigueur, dans le but de préserver la crédibilité et l’image des médias algériens tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays.