L'Arabie saoudite impose une seule condition à la normalisation avec Israël

L’Arabie saoudite impose une seule condition à la normalisation avec Israël

L’Arabie saoudite a annoncé que la normalisation de ses relations avec Israël dépendait de l’établissement d’un État palestinien indépendant.

Dans un communiqué, le ministère saoudien des Affaires étrangères a affirmé que la position du royaume en faveur de la création d’un État palestinien est inébranlable et constante, précisant que Riyad ne nouera pas de relations diplomatiques avec Israël sans la concrétisation de cet État.

Selon la même source, le prince héritier et Premier ministre, Mohammed ben Salmane, a réitéré cette position de manière claire et sans équivoque lors de son discours d’ouverture de la première année de la neuvième session du Conseil consultatif (Majlis Al-Shura), le 17 septembre 2024.

Un engagement ferme de l’Arabie saoudite

Le prince héritier a souligné que le royaume ne cesserait jamais ses efforts en faveur de la création d’un État palestinien indépendant avec Jérusalem-Est pour capitale, insistant sur le fait que l’établissement de relations diplomatiques avec Israël était conditionné à cette exigence.

Le ministère des Affaires étrangères a également rappelé que Mohammed ben Salmane avait réaffirmé cette position lors du sommet arabe-islamique extraordinaire tenu à Riyad le 1ᵉʳ novembre 2024.

Le prince saoudien avait alors mis l’accent sur la nécessité d’un État palestinien sur les frontières de 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, tout en appelant à la fin de l’occupation israélienne des territoires palestiniens.

L’initiative de paix saoudienne

Il est à noter que le défunt roi Abdallah ben Abdelaziz avait lancé l’initiative de paix arabe en mars 2002 lors du sommet de Beyrouth.

Cette initiative repose sur l’établissement d’un État palestinien indépendant, le retour des réfugiés palestiniens et le retrait israélien du Golan.

Elle inclut également le retrait total des territoires arabes occupés, y compris Jérusalem-Est, selon les frontières du 4 juin 1967, en échange d’une paix globale avec Israël.

Trump contredit la position saoudienne

L’ancien président américain Donald Trump a déclaré, après une rencontre avec le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou, que l’Arabie saoudite ne conditionnait pas un accord de paix avec Israël à la création d’un État palestinien, ajoutant que Riyad souhaite simplement la paix.

Ces propos contredisent les déclarations officielles du ministère saoudien des Affaires étrangères.

Fin du mois dernier, Trump avait également affirmé que l’Arabie saoudite allait rejoindre les pays signataires des Accords d’Abraham.

Que sont les Accords d’Abraham ?

Signés en 2020 sous l’égide des États-Unis, les Accords d’Abraham ont officialisé la normalisation des relations entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn.

Ces accords visent à renforcer les relations diplomatiques, économiques et sécuritaires entre les parties signataires, tout en soutenant une solution à deux États pour le conflit israélo-palestinien.

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