L’APS dénonce une nouvelle manipulation d’« Al Arabiya »

L’Agence de presse algérienne (APS) a condamné ce qu’elle a qualifié de “nouveau dépassement” de la chaîne saoudienne Al Arabiya, après la diffusion d’une séquence présentée comme étant d’archives de l’ancien président égyptien Gamal Abdel Nasser, dans laquelle il aurait minimisé le rôle de l’Algérie durant la guerre de 1967.

L’APS a affirmé qu’il ne s’agissait que d’une “fabrication numérique recourant à l’intelligence artificielle”, inscrite dans le cadre d’une campagne organisée visant à discréditer l’Algérie et sa place historique.

Selon l’agence, ce comportement s’inscrit dans la fonction première de cette chaîne, qui consiste à “falsifier l’histoire, semer la discorde et porter atteinte à l’un des pays arabes les plus attachés aux causes des peuples”.

L’APS s’interroge : “Qui craint le rapprochement entre l’Algérie et le Caire ? Qui redoute les positions communes de l’Algérie et de l’Égypte ou l’unité de la force arabe à laquelle a appelé le président Abdel Fattah Al-Sissi ?”

Elle a souligné que l’extrait diffusé n’était qu’une pure manipulation médiatique, rappelant qu’aucune trace de telles déclarations n’existe ni dans la presse internationale, ni dans les archives officielles, ni dans les discours connus d’Abdel Nasser. L’agence a mis en avant la position constante du président égyptien défunt, farouche opposant au sionisme, fervent défenseur de l’unité arabe et soutien indéfectible de l’Algérie depuis son indépendance.

L’APS a également rappelé le rôle de l’Algérie lors de la guerre d’Octobre 1973, salué par les officiers égyptiens qui évoquent toujours avec reconnaissance la contribution financière et militaire décisive de l’Algérie ainsi que les sacrifices des soldats algériens sur le front. Elle a mis en exergue l’initiative historique du président Houari Boumediene, qui s’était rendu personnellement à Moscou pour acquérir des armes au profit de l’armée égyptienne et en assurer le financement, illustrant ainsi la profondeur des liens fraternels entre les deux peuples.

L’agence a insisté sur le fait que les tentatives d’Al Arabiya visant à affaiblir les relations fraternelles entre l’Algérie et l’Égypte ne sont qu’un “plan sournois qui vise deux piliers essentiels du monde arabe et africain”, soulignant que le bénéficiaire de ces manœuvres est “bien connu”, en allusion au Maroc, “qui s’est jeté dans les bras de la normalisation sioniste”.

L’APS a aussi dénoncé la méthode de la chaîne consistant à instrumentaliser les interventions de certains intellectuels algériens, sorties de leur contexte et déformées, alors que leurs propos relèvent en réalité d’un esprit patriotique et d’un attachement à l’Algérie, utilisés par Al Arabiya comme outils de manipulation.

Elle a qualifié la chaîne d’“organe médiatique au parti pris flagrant”, connue pour ses campagnes de propagande, sa falsification des faits, la réécriture de l’histoire et la diffusion de discours de division au sein du monde arabe.

En conclusion, l’APS a réaffirmé que “l’histoire ne se falsifie pas et que l’amitié algéro-égyptienne, forgée par la lutte et le sang, ne saurait être effacée par de simples vidéos truquées”.

L’agence a enfin souligné que ces campagnes de désinformation ne parviendront ni à occulter le rôle de l’Algérie dans les causes arabes, ni à entamer la stature de l’Égypte nassérienne, appelant les peuples à rester vigilants, à dénoncer la manipulation et à rappeler les vérités historiques, car l’enjeu dépasse l’image d’un pays pour toucher à la dignité de toute une nation, à sa mémoire et à l’avenir de la région.