
L’Algérie fermement au Mali et présente quatre preuves réfutant ses accusations
L’Algérie, par la voix de son ministère des Affaires étrangères, a réagi ce lundi aux accusations infondées formulées par le Mali et l’Alliance des États du Sahel.
Le ministère a indiqué que le gouvernement algérien a pris connaissance, avec un profond mécontentement, du communiqué publié par le gouvernement de transition du Mali, ainsi que de celui émanant du Conseil des chefs d’État de l’Union des États du Sahel.
Le ministère des Affaires étrangères a souligné que le gouvernement de transition malien a adressé de graves accusations à l’encontre de l’Algérie. « Malgré leur gravité, ces allégations mensongères ne constituent que de vaines et désespérées tentatives visant à détourner l’attention de l’échec cuisant du projet putschiste toujours en cours, qui a plongé le Mali dans une spirale d’insécurité, d’instabilité, de destruction et de privations. »
L’Algérie a fermement rejeté ces tentatives désespérées, qui se manifestent à travers divers comportements malveillants et sans fondement, par lesquels la junte putschiste au pouvoir au Mali tente de faire de l’Algérie un bouc émissaire pour ses revers et ses échecs, dont le peuple malien paye aujourd’hui le lourd tribut.
Le communiqué poursuit : « L’échec de cette junte anticonstitutionnelle est manifeste à tous les niveaux — politique, économique et sécuritaire. Ses seuls ‘succès’ consistent à satisfaire ses ambitions personnelles au détriment des aspirations du peuple malien, à assurer son maintien au pouvoir aux dépens de la protection du pays, et à piller les maigres ressources de ce pays frère au détriment de son développement. »
Le ministère a ajouté : « Les accusations désespérées du gouvernement malien concernant un lien entre l’Algérie et le terrorisme manquent tellement de sérieux qu’elles ne méritent ni attention ni réponse. La crédibilité de l’Algérie, son engagement et sa détermination à lutter contre le terrorisme ne nécessitent ni justification ni preuve. »
Le ministère des Affaires étrangères a affirmé que la première et la plus grave menace pesant aujourd’hui sur le Mali réside dans l’incapacité des putschistes à mener une lutte réelle et efficace contre le terrorisme, au point de s’en remettre à des mercenaires qui ont longtemps causé du tort au continent africain dans son histoire récente.
Le communiqué a rappelé que le ministère algérien de la Défense avait émis une déclaration après qu’une unité de défense aérienne territoriale eut abattu un drone malien.
Le gouvernement algérien a réitéré son engagement aux termes du communiqué du ministère de la Défense, tout en y ajoutant des précisions importantes :
– Toutes les données relatives à cet incident sont disponibles dans la base de données du ministère algérien de la Défense nationale, notamment les images radar prouvant clairement la violation de l’espace aérien algérien.
– La violation de l’espace aérien par un drone malien n’est pas un fait isolé. Au moins deux incidents similaires ont été enregistrés ces derniers mois : le premier le 27 août 2024, et le second le 29 décembre 2024. Le ministère détient toutes les données documentant ces violations.
– Concernant l’incident survenu dans la nuit du 31 mars au 1er avril 2025, toutes les données, y compris les images radar, montrent une incursion du drone dans l’espace aérien algérien sur une distance de 1,6 km précisément à la huitième minute après minuit. L’appareil est ensuite sorti avant d’y revenir dans une trajectoire offensive.
– L’entrée, la sortie puis le retour offensif du drone malien dans l’espace aérien algérien ont été qualifiés de manœuvre hostile explicite et directe. En conséquence, le commandement de la défense aérienne territoriale a donné l’ordre de l’abattre.
Le gouvernement algérien a exprimé ses profonds regrets quant au positionnement injustifié du Niger et du Burkina Faso, qui ont soutenu les arguments fallacieux avancés par le Mali. Il a également déploré le langage injurieux et injustifié utilisé à l’encontre de l’Algérie, qu’il a fermement condamné.