Protestations au Maroc : le roi reporte sa visite à Médiouna, le pays reste en ébullition

Protestations au Maroc : le roi reporte sa visite à Médiouna, le pays reste en ébullition

Pour la première fois depuis le début de la vague de protestations populaires au Maroc, le palais royal a annoncé que le roi Mohammed VI avait adressé, mardi, un message de félicitations au président de la République de Chypre à l’occasion de la fête nationale de son pays.

Le souverain marocain devait initialement effectuer mardi une visite dans la province de Médiouna afin d’inaugurer plusieurs projets sociaux, mais cette visite a été reportée à une date ultérieure.

Le programme prévoyait notamment le lancement des travaux de construction du complexe régional destiné à l’accueil, la réhabilitation et la réinsertion des personnes atteintes de maladies psychiques et mentales, sur une superficie de 20 hectares.

À la veille de cette visite attendue, Médiouna avait connu des préparatifs intensifs incluant l’aménagement et la réfection complète des axes routiers, la rénovation des trottoirs et de l’éclairage public, la taille des arbres ainsi que l’embellissement des espaces publics avec des drapeaux nationaux et des portraits du roi.

Cette actualité survient alors que se poursuivent les protestations menées par des jeunes de la génération « Z » dans plusieurs villes marocaines, dont Tanger, Tétouan et Oujda, réclamant une réforme de l’éducation et du système de santé, ainsi qu’une lutte sérieuse contre la corruption.

Des affrontements à coups de pierres ont éclaté entre manifestants et forces de l’ordre à Inzegane et Béni Mellal, selon plusieurs médias locaux, dont Hespress et Sawt Al-Maghrib.

Les manifestations se sont poursuivies pour la quatrième journée consécutive, malgré la décision des autorités d’interdire les rassemblements. Les protestataires dénoncent notamment la focalisation des pouvoirs publics sur les projets liés à la Coupe du Monde 2030, au détriment des dossiers sociaux urgents, en particulier la création d’emplois pour les jeunes.

Dans son premier discours officiel depuis le début des protestations, le gouvernement marocain a déclaré sa disposition à « interagir de manière positive et responsable avec les revendications sociales », soulignant que le dialogue et la concertation constituent la voie appropriée pour traiter les problématiques en cours.

Par ailleurs, les trois partis de la coalition gouvernementale — le Rassemblement National des Indépendants, le Parti Authenticité et Modernité et le Parti de l’Istiqlal — ont publié un communiqué conjoint insistant sur le dialogue comme principal moyen pour faire face aux crises sociales auxquelles le pays est confronté.

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