Nouveaux développements dans l’affaire de l’historien Mohamed El Amine Belghith

L’historien et chercheur en histoire, Mohamed El Amine Belghith, a comparu ce mercredi devant la chambre criminelle de la Cour d’Alger dans le cadre de son procès en appel. La décision finale a été reportée à la semaine prochaine, a indiqué l’avocat de la défense, Toufik Hichour.

Cette nouvelle étape intervient après l’appel interjeté contre le jugement du tribunal de Dar El Beïda (Alger), qui avait condamné Belghith, le 3 juillet dernier, à cinq ans de prison ferme et à une amende de 500 000 dinars, pour des accusations liées à « discours de haine et atteinte à l’unité nationale ».

La Cour d’Alger avait déjà reporté l’audience à deux reprises, le 26 août et le 9 septembre derniers, avant la tenue de la session de ce mercredi, au cours de laquelle le prononcé du verdict a été fixé à la semaine prochaine.

L’affaire remonte à des déclarations faites par Belghith lors d’une interview télévisée accordée à la chaîne Sky News Arabia. Ses propos ont été considérés comme une atteinte à l’identité nationale et aux constantes de la nation, déclenchant une vive polémique et des poursuites judiciaires.

L’historien est poursuivi pour plusieurs chefs d’accusation, notamment le crime d’atteinte à l’unité nationale à travers des actes portant atteinte aux symboles de la République, le délit d’atteinte à l’intégrité du territoire, ainsi que la diffusion de discours de haine et de discrimination via des supports numériques.

La défense avait présenté des garanties légales afin de permettre à son client de bénéficier d’un contrôle judiciaire en alternative à la détention provisoire. Mais la chambre d’accusation de la Cour d’Alger avait rejeté la demande le 21 mai dernier, confirmant ainsi le maintien de Belghith en détention.