Les protestations de la Génération Z marocaine vont-elles s’étendre à l’Algérie ?

Les voix marocaines multiplient les attaques contre l’Algérie, dans une tentative de transférer les protestations de la “Génération Z” de la rue marocaine vers la scène intérieure algérienne.

L’APS dévoile les fils du complot

L’Agence Algérienne de Presse (APS) a affirmé que les appels annoncés à manifester le 3 octobre par le groupe “GenZ 213”, amplifiés par certains médias marocains ainsi que par le groupe “GenZ 212”, ne relèvent pas uniquement de revendications sociales, mais font partie d’une stratégie politique visant à exporter les crises marocaines et à cibler l’Algérie.

Dans sa réponse officielle, l’Algérie a souligné que ces appels ne représentent pas un mouvement populaire spontané et que le scénario d’un transfert des protestations de la Génération Z marocaine vers l’Algérie est dénué de tout fondement.

Elle a ajouté que derrière les slogans et hashtags se cache une stratégie de déstabilisation, et que la réponse réside dans la vigilance nationale, le renforcement de l’unité et le développement continu du modèle social algérien.

Elle a confirmé que le pays poursuit sa marche pour protéger sa stabilité et sa résilience face à toutes les tentatives d’ingérence extérieure.

Le Maroc s’enfonce dans ses crises… et accuse l’Algérie

L’APS a rappelé que le Maroc traverse une profonde crise sociale, marquée par des manifestations hebdomadaires dans plusieurs villes contre la pauvreté et la dégradation des services publics, dans un contexte de crises économiques, sanitaires et éducatives.

La contestation populaire contre les Accords d’Abraham, la normalisation et les massacres “israéliens” à Gaza accentue la fracture.

Selon l’APS, certains relais médiatiques marocains choisissent de déformer la réalité en amplifiant des appels sans fondement, dans le but de transformer un débat interne en une question à dimension régionale, et de faire croire à un transfert de crise vers l’Algérie.

“Génération Z”… un projet de déconstruction identitaire

L’APS a précisé : « La stratégie de désinformation ne se limite pas aux revendications sociales, mais des thèmes étrangers aux traditions et aux valeurs maghrébines sont injectés afin de brouiller les repères et détourner la jeunesse de ses véritables enjeux ».

Elle a mentionné l’usage par le groupe “GenZ” de l’univers de l’anime japonais One Piece comme symbole pour séduire les jeunes.

L’agence a affirmé : « C’est une tentative de colonisation mentale visant à ébranler l’identité culturelle de la jeunesse maghrébine, à couper son lien avec ses racines historiques et spirituelles et à imposer des modèles sociétaux étrangers », estimant que derrière ces slogans se cache un projet de déconstruction mené en silence.

Un plan régional derrière ces appels

La même source a insisté sur le fait que le Makhzen et ses relais régionaux cherchent, à travers des manœuvres désespérées, à déstabiliser l’Algérie et la Tunisie. Mais ce complot ne trompera personne : il s’agit d’une tentative de compenser la fragilité interne marocaine en visant le voisinage.

L’APS a souligné que l’Algérie est consciente de ses défis et y fait face grâce à ses institutions et à son unité nationale, rappelant que ces appels extérieurs ne sont pas spontanés mais relèvent d’une manœuvre infiltrée visant la déstabilisation.

Elle a ajouté que l’Algérie, contrairement à son voisin, repose sur un modèle d’État social offrant un soutien global, des aides aux familles, une éducation et des soins gratuits, constituant ainsi une base pour la justice sociale et la protection des catégories vulnérables.

L’agence a mis en avant les réalisations concrètes de l’Algérie : plus de 12 millions d’élèves ont rejoint les bancs de l’école, bénéficiant de la cantine scolaire gratuite et de manuels distribués sans frais, en plus du soutien à l’innovation, du développement du secteur de la santé et de l’élargissement des programmes de logement social, renforçant la stabilité nationale.

Elle a conclu en affirmant : « L’État social en Algérie n’est pas une façade, mais un véritable rempart contre la marginalisation et la pauvreté, garant de la cohésion de la nation. L’Algérie n’est pas le Maroc, elle dispose des ressources politiques, sociales et historiques qui protègent son unité nationale. »