Jean-Noël Barrot affirme : C’est l’Algérie qui a mis fin au dialogue avec Paris
Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a déclaré que c’est l’Algérie qui avait décidé, il y a plusieurs mois, de suspendre le dialogue avec le gouvernement français.
Cette déclaration a été faite sur la chaîne “Al-Hadath”, en réponse à une question sur les restrictions imposées à la circulation des responsables algériens vers la France.
Le chef de la diplomatie française s’est contenté d’évoquer l’interruption du dialogue, évitant de commenter la décision rapportée par des journaux français proches de l’Élysée.
Il a ajouté : « Je vous invite à poser cette question aux autorités algériennes. »
L’évitement de Jean-Noël Barrot concernant la crise entre l’Algérie et la France – sur laquelle seul le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau s’exprime désormais – laisse penser soit à une volonté de maintenir une politique de silence, soit à une mise à l’écart du dossier, désormais entièrement géré par Retailleau.
Paris a récemment affirmé vouloir baisser le ton face à l’Algérie, estimant que l’escalade verbale et politique n’était pas efficace, et risquait même de compliquer le dossier Boualem Sansal.
De son côté, le ministre délégué français chargé de la Francophonie et des Partenariats internationaux, Mohamed Soualhi, a souligné que le gouvernement français préférait agir discrètement, ajoutant que les dénonciations publiques ne faisaient qu’aggraver la situation.
Par ailleurs, des sources diplomatiques françaises ont révélé que le ministère de l’Intérieur avait, unilatéralement et sans consulter le ministère des Affaires étrangères, décidé d’interdire à l’ambassade d’Algérie l’accès aux zones réservées des aéroports français destinées à la réception des bagages diplomatiques — une décision pourtant relevant de la compétence conjointe des deux pays.