Awras, Algérie
5 octobre 2025Le politicien algérien Ahmed Taleb Ibrahimi est décédé à l’âge de 93 ans, a-t-on appris ce dimanche de sources proches du défunt.
Ahmed Taleb Ibrahimi est considéré comme l’une des figures politiques les plus marquantes de l’Algérie, ayant occupé le poste de ministre de l’Éducation et de l’Information sous la présidence du défunt Houari Boumediene, puis celui de ministre des Affaires étrangères sous Chadli Bendjedid.
Né en 1932 à Sétif, à l’est de l’Algérie, il était le fils du cheikh Bachir Ibrahimi, l’un des fondateurs et président de l’Association des oulémas musulmans algériens.
Il s’inscrit en 1949 à la faculté de médecine de l’Université d’Alger avant de poursuivre sa cinquième année d’études en France, à la faculté de médecine de l’Université de Paris.
Ibrahimi milite alors au sein de l’Union des étudiants musulmans d’Algérie en France, qu’il finira par présider, avant d’être arrêté par les autorités coloniales françaises et emprisonné durant cinq années.
Il purge sa peine aux côtés de leaders de la Révolution, tels qu’Ahmed Ben Bella, Mohamed Boudiaf et Hocine Aït Ahmed, avant d’être libéré en 1961. Il rentre en Algérie en juillet 1962.
Après l’indépendance, il est nommé ministre de l’Éducation nationale, puis ministre de l’Information sous Boumediene, avant de devenir ministre des Affaires étrangères sous Chadli Bendjedid.
En 1999, Ahmed Taleb Ibrahimi annonce sa candidature à l’élection présidentielle, avant de se retirer à la veille du scrutin, en même temps que d’autres candidats — Hocine Aït Ahmed, Mouloud Hamrouche, Abdallah Djaballah, Youssef Khatib et Mokdad Sifi — laissant ainsi Abdelaziz Bouteflika seul en lice et vainqueur de l’élection.
