Visa américain : l’ambassade des États-Unis en Algérie relance une mesure controversée

L’ambassade des États-Unis en Algérie a rappelé, dans une publication, une condition essentielle pour obtenir un visa d’entrée aux États-Unis.

Elle a indiqué que, depuis 2019, les demandeurs de visa américain — qu’il s’agisse de visas d’immigration ou de non-immigration — sont tenus de fournir les informations relatives à leurs comptes sur les réseaux sociaux dans les formulaires de demande.

L’ambassade affirme que cette mesure vise à renforcer les procédures de contrôle sécuritaire en tirant parti des informations accessibles au public afin de préserver la sécurité de tous.

Une décision ancienne remise sur le devant de la scène

En avril dernier, le gouvernement américain a annoncé qu’il examinerait les profils des migrants et des demandeurs de visa sur les réseaux sociaux afin de détecter toute activité jugée « antisémite ».

Le Service de la citoyenneté et de l’immigration des États-Unis (USCIS), relevant du Département de la Sécurité intérieure, a déclaré : « L’agence examinera les contenus antisémites publiés par des étrangers sur les réseaux sociaux ainsi que tout acte de harcèlement physique envers des personnes juives, ces éléments pouvant justifier un refus de demande d’immigration. »

Déjà en juin 2019, le Département d’État américain avait commencé à exiger des candidats aux visas de divulguer leurs identifiants sur les réseaux sociaux, ainsi que l’ensemble de leurs adresses électroniques et numéros de téléphone.

Washington a remis cette décision à l’ordre du jour dans le contexte de la guerre menée par Israël contre Gaza, une guerre dont les États-Unis tentent par tous les moyens de dissimuler la brutalité.

Certaines plateformes de réseaux sociaux américaines restreignent par ailleurs toute critique à l’égard d’Israël ou la diffusion de vidéos montrant les crimes perpétrés par l’armée israélienne.

Quelle a été la réaction des Algériens ?

Les réactions des internautes algériens au message de l’ambassade américaine ont été diverses, oscillant entre moquerie et indignation.

De nombreux internautes ont estimé que cette mesure porte atteinte à la liberté d’expression, alors même que Washington se présente comme le défenseur des droits et des libertés.

D’autres ont affirmé que cette décision vise à servir les intérêts d’Israël, dont l’image s’est considérablement détériorée depuis le lancement de la dernière campagne de massacres à Gaza.