Vers l'adoption d'arrêtés de wilaya pour interdire l'élevage de chiens dangereux

Vers l’adoption d’arrêtés de wilaya pour interdire l’élevage de chiens dangereux

Un débat a été ouvert entre le Parlement et le gouvernement au sujet de la prolifération du phénomène de citoyens circulant avec des chiens dangereux.

Le député Abdelrahmane Salhi a adressé une question au ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, concernant les mesures prises pour faire face à cette situation qui menace la sécurité des citoyens.

Possession sous conditions

Dans sa réponse, dont la plateforme « Awras » détient une copie, le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, a affirmé que la législation algérienne n’interdit pas aux particuliers de posséder ou d’acquérir des chiens.

Il a toutefois précisé que la loi fixe un certain nombre de conditions et d’obligations auxquelles les propriétaires doivent se conformer.

Selon la législation algérienne, la possession d’animaux, y compris les chiens, est un droit légitime, à condition de respecter les droits d’autrui, de préserver la santé publique, la sécurité et la propreté, et d’assurer les soins nécessaires à l’animal sans nuire à sa santé ou à sa vie.

Brahim Merad a rappelé que l’arrêté interministériel n° 175 du 17 juillet 1995 fixe plusieurs mesures et dispositions sanitaires relatives à la détention de chiens, notamment :

L’obligation de vaccination du chien contre la rage.

L’enregistrement du chien auprès du bureau d’hygiène de la commune.

La présentation de certificats de bonne santé et de vaccination lors de son importation.

Le port d’un collier mentionnant le nom et l’adresse du propriétaire.

L’usage obligatoire d’une laisse et d’une muselière, notamment dans les lieux publics.

Le ministre a également souligné que l’article 441 bis du Code pénal prévoit des sanctions à l’encontre de toute personne incitant son chien à attaquer autrui ou s’abstenant de l’en empêcher.

Sanctions et responsabilités

La loi prévoit également des peines sévères pour ceux qui utilisent les chiens dans des actes de violence volontaire, en particulier si cela entraîne des dommages physiques ou psychologiques.

Par ailleurs, le Code civil rend le propriétaire pleinement responsable de tout dommage causé à autrui par son animal.

Qu’en est-il des chiens dangereux ?

Le ministre de l’Intérieur, Brahim Merad, a révélé que les services de sécurité ont intensifié les opérations de contrôle et d’intervention dans le cadre des efforts visant à limiter les abus liés à l’usage des chiens dans les espaces publics.

Au total, 2 055 opérations ont été menées en 2024, aboutissant à l’interpellation de 232 personnes et à la saisie de 12 594 chiens, selon le ministre.

Merad a assuré que les services concernés travaillent en coordination avec les autorités locales pour émettre des arrêtés de wilaya interdisant l’acquisition et l’élevage de chiens dangereux, en plus de prévoir des lieux spécifiques pour leur mise en fourrière, dans le but de préserver la santé publique et de renforcer la sécurité des citoyens.

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