
Un projet de loi français menace les pensions des retraités algériens
Les provocations françaises continuent avec des tentatives de pression sur l’Algérie. Parfois, la France utilise la carte du visa, d’autres fois elle menace de couper les "aides au développement" fictives. Cette fois-ci, la France se tourne vers le renforcement des conditions d’octroi des pensions de retraite pour les retraités algériens qui perçoivent leurs allocations des caisses françaises.
Dans une démarche qui a suscité de vives réactions, un député du Parti des Républicains a présenté un projet de loi devant l’Assemblée nationale française visant à durcir les conditions de versement des pensions de retraite aux retraités résidant en dehors de la France.
Obligation de présence pour prouver la vie
Ce projet stipule que les retraités vivant hors de France devront se présenter en personne, une fois par an, dans les consulats français ou auprès de représentants autorisés, afin de prouver qu’ils sont en vie. En cas de non-respect, leurs pensions seront suspendues immédiatement.
Il ne fait aucun doute que cette proposition vise principalement les Algériens, compte tenu de la crise diplomatique actuelle entre l’Algérie et la France. En effet, les Algériens représentent la plus grande proportion de retraités résidant à l’étranger, selon un précédent rapport de l’Assemblée nationale française.
Selon ce même rapport, 405 351 retraités algériens reçoivent leurs pensions de diverses caisses françaises, représentant plus de 100 millions d’euros par mois, soit 1,2 milliard d’euros par an.
Concernant la raison de ce projet, le député l’attribue aux pertes subies par la France, estimées à environ 9 milliards d’euros, en raison du paiement des pensions à des personnes décédées sans que leur décès ait été signalé.
L’opposition de la gauche française
Le projet a été fermement rejeté par la gauche française, ses députés estimant que cette mesure est discriminatoire et cible spécifiquement la communauté algérienne.
66 députés de la gauche ont présenté un amendement pour abroger l’article 7 bis du projet de loi sur le financement de la sécurité sociale.
La gauche, représentée par le Parti de la France insoumise et la Nouvelle Gauche Populaire, a affirmé que "les groupes de droite et d’extrême droite agissent tous ensemble pour empêcher les personnes vivant à l’étranger de percevoir leurs pensions en créant davantage d’obstacles".
Elle a également souligné que la situation s’était aggravée, passant de l’exigence de certificats de vie uniquement dans les consulats à la vérification de l’identité ou à la vérification par le consulat, ce qui complique la vie des personnes âgées, notamment celles souffrant de maladies chroniques.
À cet égard, la gauche a souligné qu’"on ne peut pas invoquer des raisons de fraude pour imposer ces mesures, car la Caisse nationale d’assurance vieillesse n’a découvert que 16 cas de fraude dans le cadre d’une vérification de la vie touchant plus de 3000 retraités à l’étranger".