Un chanteur algérien condamné à la prison après le succès controversé d’une chanson

Un tribunal algérien a condamné l’artiste Habib Haimoun, fils du célèbre Mustafa Haimoun, à une peine de quatre ans de prison après l’avoir reconnu coupable d’accusations liées à la “promotion de la débauche et à la diffusion d’idées dangereuses”, selon les autorités compétentes.

Ce verdict fait suite à la sortie de sa chanson Intihir Aadi (“Suicide normal”), qui a suscité une vive controverse. Ses paroles ont été perçues comme une incitation au suicide, représentant un danger pour les jeunes et les adolescents.

L’artiste a été arrêté par la brigade de lutte contre la cybercriminalité peu après la diffusion du titre, qui a dépassé 1,5 million de vues sur YouTube.

Ce n’est pas la première fois que Habib Haimoun se retrouve sous le feu des critiques. Sa chanson (“Apporte le plat”) avait déjà provoqué une polémique, certains l’accusant de faire l’apologie de la consommation de drogues.

Le verdict a alimenté un débat en Algérie, où de nombreux observateurs dénoncent le dépassement de certaines limites éthiques dans la musique, notamment dans le raï, au point de menacer les valeurs sociales.