Trafic de voitures volées : un vaste réseau démantelé entre Marseille et l'Algérie

Trafic de voitures volées : un vaste réseau démantelé entre Marseille et l’Algérie

Le parquet français a annoncé, mardi, le démantèlement d’un réseau international dangereux spécialisé dans le trafic de voitures volées à destination de l’Algérie, en passant par le port de Marseille, avec la complicité de certains employés impliqués.

Le procureur de la République à Marseille, Nicolas Bessone, a précisé, selon des médias français, que ce réseau criminel ciblait principalement des véhicules loués à l’étranger, avant de les faire entrer temporairement en France pour les enregistrer.

Il a indiqué que ces véhicules étaient expédiés à l’étranger avant même d’être déclarés volés auprès de la police, ce qui permettait de dissimuler les opérations de trafic.

L’enquête, menée par la brigade de lutte contre la criminalité dans les Bouches-du-Rhône avec l’appui d’un groupe de recherches ministériel, a révélé que cette activité criminelle avait duré quatre ans.

Selon les services de sécurité, le réseau volait environ 20 véhicules par mois, entraînant des pertes financières colossales estimées à près de 30 millions d’euros.

Complicité interne

L’opération a conduit à l’arrestation de 10 personnes, accusées de recel en bande organisée, blanchiment d’argent, faux et usage de faux.

Le parquet a indiqué que cinq des suspects ont été placés en détention provisoire, tandis que les autres ont été soumis à un contrôle judiciaire dans l’attente de la poursuite de l’enquête.

L’enquête avait débuté en 2024 à la demande du parquet de Marseille, après des soupçons concernant un trafic de voitures volées vers l’Algérie via le Grand port maritime.

Bessone a révélé que plusieurs responsables au sein du port de Marseille ont facilité les activités du réseau en échange de sommes d’argent, notamment en mettant à disposition un parking pour stocker les véhicules.

Ces complices ont permis l’entrée des véhicules dans le port et dissimulé leur véritable destination, facilitant ainsi leur sortie de France sans éveiller de soupçons.

Pour remonter la filière, les enquêteurs ont eu recours à des techniques avancées telles que la surveillance, l’interception d’appels et la prise de photos afin d’identifier tous les acteurs impliqués.

Selon la chaîne BFMTV, le réseau utilisait des équipements pour modifier les véhicules et falsifier les documents, avec la participation de membres du personnel portuaire pour sécuriser les opérations.

Le 22 mai dernier, les autorités françaises ont arrêté dix personnes impliquées, saisissant en leur possession du matériel servant à modifier les véhicules, ainsi que des montres de luxe volées.

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