
Une Stratégie alternative pour le recrutement des titulaires de doctorat
Le ministre de l’Enseignement supérieur, Kamel Baddari, a dévoilé des détails concernant l’ouverture de postes budgétaires pour le recrutement des titulaires d’un doctorat.
Dans une réponse écrite à une question parlementaire qu’il a reçue à ce sujet, le ministre a indiqué que le secteur de l’enseignement supérieur n’a bénéficié d’aucun nouveau poste budgétaire au titre des années 2024 et 2025.
Il a toutefois précisé qu’une stratégie a été élaborée afin de prendre en charge le recrutement de cette catégorie.
Grâce à cette stratégie, le secteur a pu exploiter 1 725 postes budgétaires devenus vacants pour le recrutement au grade de maître-assistant, section "B", au titre de l’année 2024. Il a également été procédé à l’affectation de 830 postes budgétaires vacants pour le recrutement au même grade, en plus de l’attribution de 156 postes budgétaires pour le recrutement au grade de maître de recherche, section "B", au niveau des centres de recherche, au titre de l’année 2025, en vue de recruter des titulaires d’un doctorat, a ajouté Baddari.
Dans le cadre de la prise en charge de cette catégorie, le ministre a indiqué qu’un décret exécutif a été préparé pour définir les modalités d’exercice des titulaires de doctorat non salariés dans les entités de recherche, au moyen de contrats de travail. Ce décret vise à permettre aux titulaires d’un doctorat de mener des activités de recherche scientifique dans les laboratoires et unités de recherche scientifique et de développement technologique.
Ces derniers bénéficieront, dans le cadre de ces contrats, d’une indemnité pouvant atteindre 60 000 dinars.
S’agissant du recours des établissements du secteur à des titulaires de doctorat pour effectuer des heures supplémentaires, le ministre a déclaré qu’il ne faut pas considérer cette mesure comme une carence ou un fardeau. Il a souligné que ce mode de recrutement est également en vigueur dans les pays développés, en raison de la nature et des spécificités des offres de formation, qui nécessitent le recours temporaire à des diplômés de l’enseignement supérieur pour assurer des missions d’enseignement et de formation. Il est à noter que l’enseignement d’heures supplémentaires constitue également un critère fondamental pour accéder au corps des enseignants-chercheurs.