Statistiques choquantes sur les meurtres de femmes en Algérie

Statistiques choquantes sur les meurtres de femmes en Algérie

Le groupe « Non aux féminicides - Algérie » a publié son rapport annuel sur les meurtres de femmes en Algérie.

Selon le groupe, 315 féminicides ont été recensés en Algérie entre 2019 et 2024.

En 2024, 48 crimes ont été enregistrés contre 39 en 2023, 41 en 2022, 57 en 2021, 56 en 2020 et 74 en 2019.

Le rapport souligne que ces chiffres ne sont pas exhaustifs et représentent uniquement les cas recensés, laissant penser que le nombre réel est bien plus élevé.

Les statistiques révèlent que la majorité des auteurs des crimes sont des personnes connues des victimes :

42,6 % des crimes ont été commis par des partenaires ou ex-partenaires, dont 36,2 % par des conjoints actuels et 6,4 % par des ex-conjoints.

27,7 % des auteurs sont des membres de la famille, incluant les pères (8,5 %), les fils (8,3 %), les frères (4,3 %), les petits-enfants (2,1 %), les cousins (2,1 %) et les beaux-parents (2,1 %).

29,8 % des crimes ont été commis par d’autres personnes, notamment des voisins, des harceleurs ou des voleurs.
Le rapport indique également que la majorité des féminicides (89,4 %) ont lieu dans des espaces clos :

40,4 % dans le domicile conjugal,
42,6 % dans le domicile familial,
4,3 % sur le lieu de travail des victimes.
Par ailleurs, 8,5 % des crimes se déroulent dans des lieux publics et 2,1 % restent non localisés.

En 2024, le mode opératoire le plus fréquent est le poignardement (31,9 %), suivi des coups (23,4 %), de l’égorgement et de l’étranglement (8,5 % chacun), des tirs (4,3 %) et des écrasements (2,1 %). Dans 21,3 % des cas, les informations sur les méthodes restent inconnues.

Parmi les cas de meurtres par coups, 90,9 % visaient la tête, contre 9,1 % le dos.

Les armes utilisées incluent :

Le couteau ou le poignard (46,2 %),
Le marteau (15,4 %),
La hache (11,5 %),
Des outils tranchants (11,5 %),
Une combinaison de couteau et marteau (7,7 %),
Une arme à feu ou un fusil de chasse (3,8 % chacun).
En 2024, sept femmes ont survécu à des tentatives de meurtre.

Tentatives de dissimulation

Les auteurs de crimes recourent souvent à des stratagèmes pour dissimuler leurs actes, comme faire croire à un suicide ou brûler les corps pour brouiller les pistes. Certains invoquent des troubles mentaux pour éviter des sanctions, mais les expertises médicales démontrent généralement leur pleine responsabilité.

Cibles vulnérables

Le rapport signale que les femmes âgées vivant seules sont particulièrement ciblées. Les auteurs profitent de leur isolement pour les attaquer, souvent dans un but de vol, qui se termine fréquemment par un meurtre.

Recommandations
Le groupe « Non aux féminicides - Algérie » appelle à renforcer les mesures préventives, à sensibiliser davantage et à offrir un soutien accru aux femmes âgées vivant seules.

Il préconise également des réformes globales incluant :

Une volonté politique renforcée,
Une mise à jour des lois,
Un soutien juridique pour les victimes,
Une éducation axée sur la prévention des violences.
Enfin, le groupe insiste sur le rôle clé des médias pour sensibiliser l’opinion publique et recommande une stratégie gouvernementale globale pour un suivi statistique continu et des politiques préventives efficaces.

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