Retailleau prépare une liste de dizaines d'Algériens en vue de leur expulsion

Retailleau prépare une liste de dizaines d’Algériens en vue de leur expulsion

Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, continue ses interventions médiatiques avec un seul thème central : l’Algérie. Au milieu du tumulte diplomatique qu’il attise, il a annoncé aujourd’hui à la presse française une liste de "dizaines" d’Algériens à expulser en priorité.

Dans un contexte de relations diplomatiques particulièrement tendues entre Alger et Paris, la France a préparé une liste préliminaire d’environ soixante Algériens à expulser, liste qui devrait bientôt être transmise aux autorités algériennes, selon Retailleau.

Cependant, l’histoire ne s’arrête pas là. Il est peu probable que l’Algérie accepte le retour de ces personnes expulsées, ce qui laisse présager une poursuite des tensions entre les deux pays, alimentées par l’extrême droite française et un ministre de l’Intérieur déterminé à dégrader davantage les relations bilatérales.

D’après France 24, le ministère de l’Intérieur français a élaboré des dossiers concernant des dizaines de personnes accusées d’atteinte à l’ordre public ou d’avoir quitté la prison. Fait troublant : cette liste ne concerne que des personnes d’origine algérienne, comme l’a précisé Retailleau : "Nous avons la preuve de leur nationalité algérienne".

Cherchant à séduire l’extrême droite pour des calculs politiques, le ministre a précisé que cette liste n’a pas encore été envoyée, tout en réitérant ses déclarations sur l’attaque de Mulhouse, dont l’auteur avait été incarcéré en France avant d’être libéré malgré la gravité des accusations à son encontre. Une manière de rejeter la responsabilité sur les autorités françaises plutôt que sur l’Algérie.

L’entêtement de Retailleau pourrait contraindre Emmanuel Macron à prendre des mesures supplémentaires ou à faire des déclarations publiques, mettant ainsi en lumière les divisions internes en France sur ce dossier. Le président français a déjà dû rappeler qu’il était favorable à une révision des accords migratoires avec l’Algérie, mais qu’il ne comptait pas les dénoncer unilatéralement, contrairement aux exigences de Retailleau, qui insiste sur la nécessité de revoir les accords de 1968, même face au refus catégorique d’Alger.

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