Requête pour une peine de 10 ans de prison ferme et une amende contre Sansal

Le procureur de la République près le tribunal correctionnel de Dar El Beïda, à Alger, a requis une peine de 10 ans de prison ferme et une amende d’un million de dinars algériens à l’encontre de Boualem Sansal.

Cette requête a été formulée lors de la comparution de Sansal devant le juge correctionnel, ce mercredi matin, afin de répondre aux accusations portées contre lui.

Parmi les chefs d’accusation retenus contre lui figurent l’atteinte à l’unité nationale, l’outrage à un corps constitué, des pratiques susceptibles de nuire à l’économie nationale, ainsi que la détention de vidéos et publications menaçant la sécurité et la stabilité du pays.

Déclarations de Sansal

Lors de son interrogatoire par le tribunal, Boualem Sansal a nié toute intention de porter atteinte à l’Algérie à travers ses publications.

Il a affirmé que ses écrits relevaient simplement de la liberté d’opinion, comme tout citoyen algérien, précisant qu’il n’avait pas mesuré « l’impact que certaines de ses formulations pourraient avoir sur les institutions nationales ».

Interrogé par le juge d’instruction de la troisième chambre du tribunal correctionnel de Dar El Beïda, il a déclaré : « Je suis Algérien, j’aime mon pays et mon patriotisme est indiscutable. »

Ainsi, le tribunal a décidé de reporter le prononcé du verdict au 27 mars courant, après avoir entendu les déclarations de l’accusé, les plaidoiries du parquet et la réquisition de la peine.

Il convient de noter que les poursuites judiciaires à l’encontre de Sansal font suite à des propos jugés offensants envers l’Algérie, publiés dans des interviews et sur des plateformes numériques. Des contenus considérés comme portant atteinte aux institutions constitutionnelles, civiles et militaires du pays auraient été retrouvés sur ses appareils personnels, dont son téléphone portable, son ordinateur et une clé USB.