
Première réaction du Burkina Faso à la crise entre l’Algérie et le Mali
Les autorités putschistes du Burkina Faso n’ont pas commenté la crise diplomatique déclenchée par Bamako avec l’Algérie.
À l’exception du communiqué conjoint émis par l’Alliance des États du Sahel, annonçant le rappel des ambassadeurs d’Algérie au Mali, au Niger et au Burkina Faso, Ouagadougou n’a pas abordé ce sujet.
Le général Ibrahim Traoré, qui s’est autoproclamé président de transition du Burkina Faso, a déclaré dans son premier commentaire qu’il aurait fallu éviter l’abattage du drone malien ayant violé l’espace aérien algérien, selon "L’Événement Maghrébin".
Traoré estime qu’il aurait été préférable de recourir aux voies diplomatiques, exprimant ses regrets quant à ce qui s’est passé, d’après la même source.
Ouagadougou pas convaincue
Des sources concordantes du Sahel ont rapporté que le Burkina Faso a été contrarié par l’escalade malienne à l’encontre de l’Algérie.
Radio Azawad Internationale a rapporté précédemment, citant une source particulière, que le chef du Conseil militaire au Mali, Assimi Goïta, avait publié le communiqué au nom de l’Alliance des États du Sahel sans consulter les présidents du Niger et du Burkina Faso au sujet du rappel des ambassadeurs, agissant en tant que président de l’Alliance.
Selon la même source, cette décision unilatérale a dérangé Ouagadougou et Niamey.
Les autorités burkinabè et nigériennes ont insisté pour qu’un tel scénario ne se reproduise pas à l’avenir.
Traoré, pion de Moscou au Sahel ?
Ces dernières années, notamment après les coups d’État survenus dans les pays du Sahel, la Russie a nettement renforcé ses relations avec les nouveaux dirigeants putschistes.
Le président russe Vladimir Poutine a reçu, il y a deux jours, Ibrahim Traoré dans une rencontre lourde de symboles.
Traoré a déclaré avoir eu de courts entretiens avec Vladimir Poutine, et qu’il tiendra ultérieurement une réunion plus longue avec lui.
Il a ajouté : « Les choses se passent vraiment bien, les relations sont très courtoises, amicales et fraternelles, et c’est tout ce que nous demandons en termes de nouvelle coopération. »
L’intervenant a souligné que les relations se déroulaient de manière très satisfaisante.
Il a précisé : « Je peux dire que les relations ont très bien commencé il y a deux ans, et nous examinons actuellement plus en profondeur les aspects de la défense et de la sécurité, mais aussi les aspects éducatifs, et plus tard les aspects commerciaux. »