
Première réaction de la France au rappel de son ambassadeur à Alger
Le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Noël Barrot, a répondu dimanche à la décision de l’Algérie de convoquer l’ambassadeur de France, Stéphane Romatet.
Lors d’une interview avec France Inter, le ministre a qualifié les accusations de "sans fondement" et a exprimé ses regrets à ce sujet. Il a également confirmé qu’il était en contact direct avec l’ambassadeur pour suivre la situation.
Le mécontentement et les mises en garde algériennes
Plus tôt dans la journée, des médias locaux algériens ont rapporté que le ministère des Affaires étrangères avait convoqué l’ambassadeur français.
Selon ces sources, les autorités algériennes ont exprimé leur "indignation et leur mécontentement" face à ce qu’elles considèrent comme des "pratiques hostiles des services de renseignement français".
Selon le journal algérien El Khabar, les autorités ont informé l’ambassadeur que ces actions "répétées de manière inquiétante" ne peuvent plus être tolérées par l’Algérie.
Des avertissements fermes ont également été adressés, insistant sur le fait que le pays ne resterait pas "les bras croisés" face à ce qu’il considère comme des violations persistantes de sa souveraineté.
Un climat tendu depuis plusieurs mois
Les relations franco-algériennes traversent une période de tensions depuis plusieurs mois. En juillet dernier, l’Algérie avait rappelé son ambassadeur à Paris après que la France a exprimé son soutien au plan d’autonomie marocain pour le Sahara occidental.
Ces frictions se sont intensifiées récemment avec l’arrestation par l’Algérie de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, accusé de "porter atteinte à l’unité territoriale".
Cet événement a déclenché une campagne médiatique en France, menée notamment par des figures politiques d’extrême droite, appelant à la libération de l’auteur.