
Paris souhaite le rétablissement du partenariat sécuritaire et fustige la rupture consulaire avec l’Algérie
La directrice de la sécurité intérieure française, Céline Berthon, a révélé mercredi que la coopération et la coordination sécuritaire entre l’Algérie et la France ont atteint leur niveau le plus bas.
Dans une déclaration à France Info, Céline Berthon a souligné que les relations entre les institutions et services de sécurité des deux pays traversent une période difficile.
Elle a exprimé son regret quant à la situation actuelle, qu’elle attribue à la crise diplomatique entre Alger et Paris. « La situation est intenable », a-t-elle déclaré, espérant une amélioration et un règlement de la crise.
Berthon a également mis en garde contre les conséquences graves du déclin du niveau de coordination en matière de sécurité et de renseignement entre l’Algérie et la France.
Vers une rupture des relations consulaires ?
Ces déclarations interviennent alors que des responsables français ont annoncé que l’Algérie aurait rompu ses relations consulaires avec les villes de Marseille, Nice et Montpellier.
Cette décision, qui n’a pas été officiellement confirmée par Alger, entraînerait la suspension de la délivrance des autorisations consulaires ainsi que l’interruption des audiences consulaires pour les ressortissants algériens placés en centre de rétention administrative.
Le maire de Nice a dénoncé cette mesure, appelant à ne pas rester silencieux face à ce qu’il considère comme une atteinte à la France.
Paris tente l’apaisement, mais…
De son côté, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a affirmé mercredi que la France cherche à entretenir de bonnes relations avec l’Algérie.
Lors d’une intervention à l’Assemblée nationale, il a exprimé sa volonté d’apaiser les tensions entre les deux pays.
Toutefois, le chef de la diplomatie française a maintenu une posture de fermeté dans ses relations avec Alger, excluant toute forme de faiblesse.
Barrot a également exprimé l’espoir que les autorités algériennes ouvrent une nouvelle phase dans les relations bilatérales en abordant notamment la question de l’immigration.
« La France aspire naturellement à entretenir de bonnes relations avec l’Algérie, un pays voisin avec lequel nous avons des liens étroits », a-t-il conclu.