Paris commente à nouveau les relations avec l’Algérie et l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal

Le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Noël Barrot, a commenté les relations de la France avec l’Algérie ainsi que l’arrestation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.

Dans une interview accordée à la radio privée "RTL", Barrot a affirmé que la France espérait que l’Algérie respecte la feuille de route établie en 2022 pour revitaliser les relations bilatérales entre les deux pays.

Cependant, il a ajouté que les récentes positions et décisions des autorités algériennes ont suscité des doutes quant à la volonté de l’Algérie de tenir cet engagement. "Le respect de la feuille de route nécessite une coopération des deux côtés", a précisé le responsable français.

Le cas Boualem Sansal suscite l’inquiétude de Paris

Concernant l’arrestation de l’écrivain Boualem Sansal en Algérie en novembre 2023, Barrot a exprimé une vive inquiétude face au refus des autorités algériennes d’accorder la libération demandée par Sansal et ses avocats.

Il a également fait part de son inquiétude concernant l’état de santé de l’écrivain, actuellement en traitement médical après son arrestation.

Le ministre des Affaires étrangères a estimé que la détention était injustifiée, réaffirmant que la France reste attachée à la liberté d’expression et à la liberté d’opinion.

Des positions divergentes entre l’Algérie et la France sur les relations bilatérales
D’autre part, le président algérien Abdelmadjid Tebboune a critiqué l’arrestation de Sansal, le qualifiant de "sans identité" et d’agent envoyé par la France.

Sansal fait face à des accusations en vertu du code pénal algérien, notamment en vertu de l’article 87 bis concernant les actes terroristes ou subversifs.

Barrot a également souligné que les relations entre les deux pays n’avaient pas connu d’amélioration récente, insistant sur le fait que la France souhaite maintenir de bonnes relations avec l’Algérie, malgré les tensions actuelles, qui se sont intensifiées après le désaccord sur la question du Sahara occidental.

Le retrait de l’ambassadeur d’Algérie de Paris

Il est à rappeler que l’Algérie a retiré son ambassadeur de Paris en juillet dernier, en signe de protestation contre les positions françaises concernant le conflit du Sahara occidental, ce qui a affecté les relations bilatérales entre les deux pays.