
Les journalistes algériens exigent des salaires justes et une protection légale renforcée
L’Organisation nationale des journalistes algériens a plaidé en faveur des droits des journalistes algériens et a relayé leurs préoccupations.
Lors de la quatrième rencontre régionale des journalistes à Alger, l’organisation a proposé la publication d’une instruction ministérielle obligeant les institutions médiatiques à conclure des contrats de travail légaux avec les journalistes.
Elle a également appelé à l’activation du rôle des inspections du travail dans le contrôle des contrats et des conditions de travail au sein des entreprises médiatiques. L’organisation a, en outre, suggéré la création d’un mécanisme national de contrôle du recrutement pour garantir la transparence des concours et des castings, ainsi que l’accélération de la délivrance de la carte de journaliste professionnel et sa mise en œuvre en coordination avec les institutions de l’État.
Congés et salaires
L’Organisation nationale des journalistes algériens a réclamé la garantie des droits sociaux et professionnels des journalistes.
Cela inclut l’accès à la couverture santé, aux congés payés, aux allocations de scolarité, ainsi que l’intégration des journalistes dans les programmes de logements aidés.
Parmi les autres revendications figurent :
la mise en place d’un service de médecine du travail en coordination avec le secteur de la santé, la révision de la grille salariale par le biais d’un atelier national, la rédaction d’une convention collective nationale unifiée, l’octroi d’avantages liés à l’ancienneté, la retraite anticipée, et la reconnaissance du journalisme comme métier pénible.
L’organisation a également insisté sur l’application de la loi dans les établissements audiovisuels afin de garantir deux jours de repos hebdomadaires.
Elle a aussi demandé la compensation du seul jour de repos pour les journalistes de la presse écrite par 15 jours supplémentaires de congé annuel, portant le total à 45 jours, ainsi que l’application des lois concernant la rémunération des jours fériés nationaux et religieux.
Formation et développement professionnel
L’organisation a proposé l’allocation d’un budget annuel à la formation continue par le ministère de la Communication.
Elle a également suggéré la création d’un centre national de formation aux métiers de l’information, en coopération avec des institutions nationales et internationales, tout en appelant à la protection de la liberté d’organisation syndicale et à la criminalisation de toute entrave à ce droit.
L’organisation a aussi appelé à permettre aux journalistes de signaler les abus et à leur garantir une protection juridique, en plus d’accélérer le traitement des conflits professionnels au sein des institutions médiatiques et à améliorer la transparence par la publication des salaires et la délivrance des attestations de travail dans des délais raisonnables.
Libéralisation du secteur de la publicité
L’Organisation nationale des journalistes algériens a souligné la nécessité de libéraliser le secteur de la publicité dans le respect de la loi et des droits des journalistes.
Elle a également appelé à garantir le droit d’accès à l’information, la confidentialité des sources, et l’amélioration des conditions de travail dans le secteur privé, en particulier pour ceux qui ne bénéficient pas de couverture sociale. Enfin, elle a insisté sur le rôle des inspections du travail, qui doivent effectuer des visites inopinées dans les établissements médiatiques.