Les échanges commerciaux algéro-français résistent malgré la crise politique

Les échanges commerciaux algéro-français résistent malgré la crise politique

Les échanges commerciaux bilatéraux entre l’Algérie et la France ont maintenu un niveau jugé acceptable au cours du premier semestre 2025, malgré la détérioration du climat politique entre les deux pays.

Ils se sont élevés à 4,8 milliards d’euros, soit une baisse de 12,3 % par rapport à la même période de 2024, selon des données des douanes françaises rapportées par le site Tout sur l’Algérie.

Malgré ce recul, la dynamique enregistrée au deuxième trimestre a permis de limiter les pertes, après une chute de 21 % constatée au premier trimestre.

Les chiffres montrent que le recul a concerné les échanges dans les deux sens, tout en maintenant la balance commerciale en faveur de l’Algérie grâce à ses exportations d’hydrocarbures, selon la même source.

Les hydrocarbures sous la pression des prix mondiaux

Les importations françaises en provenance d’Algérie se sont établies à 2,7 milliards d’euros, en baisse de 11,8 %, tandis que les exportations françaises vers l’Algérie ont atteint 2,1 milliards d’euros, en recul de 12,9 %.

La valeur des exportations algériennes vers la France est directement liée aux fluctuations des prix de l’énergie, les hydrocarbures bruts représentant 75,4 % de ces exportations (2 milliards d’euros), suivis des produits pétroliers raffinés (15,9 %) et des produits chimiques de base (6 %).

Le recul en valeur s’explique par la baisse du prix du Brent, référence du pétrole algérien, qui a chuté de 20 % sur un an pour s’établir à une moyenne de 71 dollars le baril au premier semestre 2025.

Effondrement quasi total du blé français

Du côté français, les exportations vers l’Algérie ont connu une baisse spectaculaire dans le secteur agricole : les ventes de blé sont passées de 300 millions d’euros au premier semestre 2024 à seulement 4,2 millions d’euros sur la même période en 2025 (-98,6 %).

La chute a également touché les produits laitiers et les glaces (-95,8 %), ainsi que les autres denrées alimentaires qui ont diminué de plus de moitié pour atteindre 36,4 millions d’euros.

L’automobile limite les pertes

Les exportations françaises ont également reculé dans les produits chimiques (-10,1 %), les produits chimiques de base (-23,7 %) et les médicaments (-6,6 %).

Mais ces pertes ont été partiellement compensées par le fort rebond du secteur automobile : les exportations françaises vers l’Algérie dans ce domaine ont bondi de 49 %, atteignant 657 millions d’euros, contre 441 millions au premier semestre 2024.

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