
Le système judiciaire français suspend l’expulsion de l’influenceur algérien
Le système judiciaire français a suspendu, mercredi, l’expulsion de l’influenceur Boualem Noumane, connu sous le nom de "Doulamen", vers l’Algérie, selon les déclarations de son avocat Jean-Baptiste Mousset aux médias français.
L’avocat a précisé que son client restera actuellement dans un centre de rétention administrative à Meaux (Seine-et-Marne) pendant que les procédures légales se poursuivent.
La décision du tribunal administratif de Paris est intervenue après l’examen de la demande de suspension urgente. Le juge a indiqué que les accusations portées contre l’influenceur, relatives à "l’incitation à la violence contre un opposant algérien vivant en Algérie", pourraient constituer une menace grave pour l’ordre public justifiant son expulsion.
Cependant, le juge a estimé que le ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, ne pouvait pas recourir aux mesures d’urgence maximale dans ce cas.
Le tribunal a souligné dans son communiqué que "le pouvoir judiciaire n’a pas jugé nécessaire de placer l’intéressé en détention ou même sous surveillance judiciaire en attendant son procès".
Le communiqué a également précisé que le ministre de l’Intérieur n’a pas prouvé l’existence de liens présumés entre l’influenceur et d’autres personnalités algériennes ayant des orientations extrémistes.
Il a ajouté que cette situation ne relève pas du cadre des "urgences maximales permettant de priver l’intéressé de garanties essentielles avant son expulsion".
Le tribunal a précisé que le gouvernement, s’il souhaite expulser l’influenceur, dont le vrai nom est Boualem Noumane, "doit procéder dans le cadre des procédures normales d’expulsion".
De son côté, l’avocat Jean-Baptiste Mousset a confirmé que des efforts sont en cours pour garantir la libération de son client dans les plus brefs délais, en précisant que le juge administratif n’a pas suspendu la décision de retrait du titre de séjour de l’influenceur, ce qui justifie son maintien en centre de rétention pour l’instant.
Le 9 janvier, "Doulamen" avait été expulsé vers l’Algérie, mais a été renvoyé en France le même soir, ce qui a provoqué des tensions diplomatiques entre Paris et Alger.