Le recteur de la Grande Mosquée de Paris répond aux attaques et dévoile les dimensions du conflit

Le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, a répondu aux attaques visant sa personne et son institution, affirmant sa détermination à poursuivre la direction de la mosquée et à ne pas céder aux pressions de ceux qui aspirent à prendre sa place.

Il a souligné que l’attaque contre l’institution a des dimensions historiques liées à ses relations profondes avec l’Algérie.

Hafiz a déclaré : « Je continuerai à diriger la Grande Mosquée de Paris avec détermination, sincérité et sérénité. Certaines personnes souhaitent que je quitte ma place, et j’ai lu certaines critiques dans la presse, mais cela ne fait que renforcer ma détermination. »

Hafiz a fait référence à ce qu’il a qualifié de « campagne médiatique sans précédent » contre la mosquée, expliquant que les attaques sont « trompeuses et violentes » et visent particulièrement à « influencer les relations entre la France et l’Algérie ».

Il a ajouté que certains attaquent l’institution parce qu’ils sont « hostiles à l’apaisement politique » entre les deux pays.

Le recteur a également évoqué la question des certifications halal délivrées par la Grande Mosquée de Paris au profit de l’Algérie, précisant que ce service a commencé en 1939 et qu’il est géré par l’Association de Bienfaisance des Lieux Saints de l’Islam, qui possède et administre la mosquée.

Il a assuré que toutes les opérations de contrôle et de certification sont effectuées avec professionnalisme et transparence, et que les bénéfices générés par cette activité sont utilisés pour financer les activités religieuses des musulmans en France.

Concernant les accusations de « financement occulte », Hafiz a affirmé que ces allégations sont infondées, dénonçant la campagne médiatique qui propage ces fausses informations.

Il a ajouté : « Les personnes qui s’opposaient à la taxation de l’économie halal il y a quelques années sont aujourd’hui celles qui diffusent de fausses informations », expliquant que le véritable objectif de ces attaques est « d’affaiblir la relation entre la Grande Mosquée de Paris et l’Algérie ».

Il a souligné que la relation historique avec l’Algérie remonte aux années 1980, lorsque la mosquée a commencé à recevoir un financement annuel du gouvernement algérien, en coordination totale avec les autorités françaises.

Cette relation, selon lui, visait à renforcer le rôle de la mosquée dans la promotion de la vie religieuse des musulmans en France et à lutter contre l’extrémisme.

Enfin, Hafiz s’est interrogé sur l’évolution du concept de « pluralité sexuelle » en France, notamment lorsqu’il s’agit des Algériens, soulignant qu’il est désormais perçu comme une « source de suspicion », alors qu’il a toujours été considéré comme une « opportunité », selon les propos du président Emmanuel Macron.