
Le Qatar remercie l’Algérie au Conseil de sécurité.. pourquoi ?
Le Premier ministre et ministre des Affaires étrangères du Qatar, Cheikh Mohammed ben Abdulrahman Al Thani, a salué les efforts déployés par l’Algérie qui, à la demande de Doha et aux côtés de plusieurs pays, a appelé à la tenue d’une session d’urgence du Conseil de sécurité des Nations Unies.
Dans son discours lors de cette réunion exceptionnelle convoquée pour examiner l’attaque israélienne contre Doha, Cheikh Mohammed a mis en avant le rôle particulier de l’Algérie, ainsi que celui de la Somalie, du Pakistan, de la France et du Royaume-Uni, dans l’organisation de cette session cruciale.
Le ministre qatari des Affaires étrangères a souligné que cet acte constitue une violation flagrante de la souveraineté d’un État membre à part entière de l’ONU, plaçant ainsi l’ensemble du système international face à une véritable épreuve.
« Israël, dirigé par des extrémistes assoiffés de sang, a franchi toutes les limites et piétiné le droit international », a-t-il déclaré, insistant sur le fait que « céder à l’arrogance de ces extrémistes n’est pas une option ».
Il a décrit les dirigeants israéliens comme étant « enivrés par l’orgueil et grisés par la puissance, bénéficiant depuis des années d’une impunité totale », appelant la communauté internationale à ne pas faire preuve de complaisance envers les agresseurs.
Cheikh Mohammed ben Abdulrahman a réaffirmé la conviction profonde du Qatar dans le rôle de la médiation comme « lueur d’espoir » pour résoudre le conflit sanglant en Palestine.
« Doha a choisi la voie de la paix et ne se laissera pas détourner de ce chemin par les fauteurs de guerre et de destruction », a-t-il ajouté.
À noter que l’Algérie avait pris l’initiative, mardi, de demander la tenue d’une réunion d’urgence du Conseil de sécurité à la demande du Qatar, après le raid israélien visant des responsables du mouvement Hamas dans la capitale qatarie.
La demande algérienne a reçu le soutien du Pakistan et de la Somalie, tous deux membres actuels du Conseil, ainsi que l’appui du Royaume-Uni et de la France. L’Algérie avait initialement proposé de tenir la réunion mardi soir, avant qu’un consensus ne soit trouvé pour la reporter à jeudi.