Le projet de « l’OTAN arabe » se renouvelle avec une possible participation algérienne

Publié: 14 septembre 2025
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Le journal Al-Akhbar (Liban) a révélé que le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi cherche à rallier à nouveau le soutien arabe en vue du lancement d’une « force arabe conjointe » similaire à l’OTAN, capable d’intervenir pour protéger tout pays arabe faisant l’objet d’une agression.

Le journal explique que le Caire continue de réduire ses contacts diplomatiques avec l’occupation israélienne, ceux-ci ayant déjà atteint leur niveau le plus bas depuis le début de la guerre à Gaza.

Selon une source égyptienne bien informée, citée par le quotidien, l’Égypte « mise beaucoup » sur l’obtention d’un soutien pour la mise en œuvre de cette proposition lors du sommet arabo-islamique prévu demain à Doha, rappelant que cette idée avait été proposée pour la première fois il y a environ neuf ans en Égypte.

La même source a indiqué que des obstacles opérationnels persistent quant à la concrétisation du projet, notamment en ce qui concerne le calendrier d’intervention et le mécanisme d’activation de la force.

Dans ce cadre, Le Caire, à travers ses institutions militaires, élabore des propositions visant à définir un mode de fonctionnement permettant l’utilisation de la force en cas de nécessité, avec une répartition des contributions selon la population et la taille des forces armées des pays arabes, tout en tenant compte des équilibres régionaux et politiques dans la composition, que ce soit pour l’implication de pays comme le Maroc et l’Algérie, ou pour le partage des postes de commandement.

Toujours selon le journal, l’Égypte souhaite conserver le commandement de cette force, tandis que le poste de commandement adjoint serait confié à l’Arabie saoudite ou à l’un des pays du Golfe. Le Caire propose également l’engagement d’environ 20 000 soldats de son armée, avec à la tête de la force le chef d’état-major de l’armée égyptienne ou un officier de rang de général d’armée.

Les consultations se poursuivent entre les pays arabes, notamment avec l’Arabie saoudite, qui constituerait la deuxième plus grande force en nombre en cas d’avancée du projet.

Cependant, des diplomates participant à l’élaboration du cadre organisationnel de cette force ont insisté sur la « nécessité d’éviter que sa formation ne soit perçue comme une déclaration de guerre arabe contre Israël », de crainte que certains pays n’utilisent ce prétexte pour s’engager dans un affrontement direct avec Tel-Aviv.

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