
le Parlement algérien réclame l’accélération des mesures de protection civile
La Commission des affaires juridiques et des libertés du Parlement algérien a appelé le gouvernement à accélérer la mise en place des moyens logistiques et des infrastructures de protection, notamment les abris, et à adapter les infrastructures aux exigences de la mobilisation générale et aux crises potentielles, à la lumière de ce que la commission a qualifié de « fluctuations des relations internationales ».
Cet appel intervient dans le cadre de l’examen du projet de loi sur la mobilisation générale, approuvé par le gouvernement le 20 avril dernier, puis transmis au Parlement le 28 du même mois.
Le projet de loi comprend 69 articles encadrant les modalités de déclaration et de mise en œuvre de la mobilisation générale en cas de transition de la paix vers la guerre, ou face à des crises urgentes menaçant la sécurité et la stabilité du pays.
Le rapport de la commission, qui devrait être présenté lors d’une prochaine séance plénière, souligne l’importance de la préparation anticipée à divers scénarios et de l’adaptation des infrastructures de base, telles que les réseaux routiers et les installations stratégiques, pour qu’elles soient opérationnelles en temps de crise, notamment en période de conflit ou de guerre, selon le site Al-Araby Al-Jadeed.
La commission a également soulevé la question de l’intégration des détenus dans la mobilisation générale si nécessaire, en plus du renforcement des capacités technologiques du pays dans le domaine de la cybersécurité.
Elle a appelé à soutenir les chercheurs et innovateurs algériens, à l’intérieur comme à l’extérieur du pays, et à les encourager à développer un contenu informationnel national face à l’influence croissante des réseaux sociaux étrangers.
La commission a précisé que ces recommandations s’inscrivent dans le cadre des mutations rapides sur la scène internationale, soulignant que « ni l’allié ne reste un allié, ni l’ami ne garantit son amitié — seuls les intérêts mutuels comptent, et ils s’imposent par la préparation ».
Elle considère que le projet de loi sur la mobilisation générale constitue une « préparation anticipée pour protéger la souveraineté nationale et garantir la sécurité intérieure face aux convoitises croissantes des ennemis », selon la même source.
Le projet de loi prévoit des sanctions strictes contre toute personne refusant d’obéir aux ordres de mobilisation ou s’opposant aux mesures de défense populaire, notamment les restrictions de déplacement et les entrées ou sorties du territoire national. Les peines peuvent aller jusqu’à la prison en cas d’infraction ou d’entrave.
Il convient de rappeler que l’Algérie a adopté en juillet 2022 une loi relative à la réserve militaire, fixant la durée du service de réserve à 25 ans, dans le but de renforcer les forces armées en cas d’urgence ou de crise.
Ces mesures traduisent un intérêt croissant pour la préparation nationale face à divers types de menaces, qu’elles soient internes ou externes, dans un contexte régional et international marqué par l’instabilité et la volatilité des alliances.