
Le ministre de l’Intérieur français s’accroche au dossier de l’immigration contre l’Algérie
Le ministre de l’Intérieur français, Bruno Retailleau, ne prévoit pas de revenir sur ses positions hostiles envers l’Algérie. Cette fois encore, il a réaffirmé sa détermination à lutter contre l’immigration vers son pays.
Lors d’un débat avec le maire socialiste de Saint-Ouen-sur-Seine, Karim Bouamrane, le ministre de droite a déclaré que « céder face à l’Algérie n’est pas efficace », affirmant qu’« il est temps d’instaurer un rapport de force dans les relations avec l’Algérie ».
Il a souligné que c’est « la seule manière d’obtenir les résultats escomptés », évoquant notamment la décision de la justice française d’annuler l’expulsion et d’ordonner la libération de l’influenceur algérien « Doualman ».
« Plusieurs condamnations »
À propos de « Doualman », Bruno Retailleau a affirmé que ce dernier « est entré illégalement en France et a été condamné à six reprises par la justice ». Il a insisté sur le fait qu’un recours serait déposé contre cette décision.
Le ministre a également estimé que « plusieurs points de la législation doivent être modifiés, car les lois actuelles ne protègent pas suffisamment la société française ».
L’annulation de l’expulsion de « Doualman » semble avoir été un choc pour Retailleau, le poussant à réagir de manière plus virulente, en mettant particulièrement l’accent sur l’immigration ainsi que sur l’affaire Boualem Sansal.
L’affaire Boualem Sansal
Le ministre français a déclaré qu’« il n’y a aucune justification pour la détention d’une personne âgée et malade ». Il accuse l’Algérie d’utiliser la détention de Sansal comme un « moyen de représailles » sur la question mémorielle.
À ce sujet, il a affirmé que l’Algérie « agit comme si elle avait le droit d’exploiter la mémoire contre la France », ajoutant que « l’histoire commune entre les deux pays est marquée par de profondes blessures, mais cela ne saurait justifier la détention d’un homme âgé et malade ».
Vers une restriction du « droit du sol »
Bruno Retailleau a également réitéré son soutien à une limitation du « droit du sol ».
« Les capacités d’accueil en France ont atteint leurs limites, et certains nouveaux arrivants refusent de s’intégrer », a-t-il déclaré, soutenant l’idée d’un référendum pour permettre aux Français de trancher sur cette question.
Pour rappel, le « droit du sol » est un principe juridique qui accorde la nationalité aux personnes nées sur le territoire d’un pays, indépendamment de la nationalité de leurs parents.
En France, ce droit est appliqué de manière conditionnelle : un enfant né de parents étrangers ne devient pas automatiquement français à la naissance, mais peut en faire la demande à ses 18 ans sous certaines conditions, notamment une résidence continue en France.