
Le GECF salue le projet algéro-nigérian pour l’approvisionnement de l’Europe
Face à la montée en flèche de la demande mondiale en gaz naturel, le secrétaire général du Forum des pays exportateurs de gaz, Mohamed Hamel, a souligné, lors du Sommet international de l’énergie au Nigeria, l’importance stratégique du projet de gazoduc transsaharien (TSGP), reliant l’Algérie et le Nigeria. Il considère ce projet comme un modèle réussi de coopération régionale et d’investissement transfrontalier.
Un projet clé pour l’avenir énergétique
L’Algérie, le Nigeria et le Niger ont signé ce mois-ci à Alger des accords visant à accélérer la réalisation du TSGP. S’étendant sur 4 000 km, ce gazoduc reliera les pays producteurs aux consommateurs de gaz en Afrique et en Europe.
Ce projet constitue un levier essentiel pour :
Renforcer la sécurité énergétique africaine et favoriser l’indépendance économique.
Attirer d’importants investissements dans le secteur de l’énergie et des infrastructures.
L’Afrique face à une opportunité unique
Mohamed Hamel prévoit une augmentation de 32 % de la demande mondiale en gaz naturel d’ici le milieu du siècle. L’Afrique, qui détient plus de 8 % des réserves mondiales prouvées de gaz, doit tirer parti de cette ressource pour dynamiser sa croissance économique, renforcer la production d’engrais et favoriser la transition énergétique en remplaçant la biomasse traditionnelle par le gaz de pétrole liquéfié (GPL) dans le secteur résidentiel.
S’opposant fermement aux appels à l’arrêt du financement des projets gaziers, Hamel a dénoncé ces initiatives comme étant « trompeuses et injustes ». Il a rappelé que l’Afrique, responsable de seulement 3 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ne doit pas être privée de l’opportunité d’exploiter ses vastes ressources pour assurer son développement et sa sécurité énergétique.
La « Déclaration d’Alger », adoptée lors du septième sommet des chefs d’État et de gouvernement du Forum des pays exportateurs de gaz, réaffirme l’engagement du forum à soutenir les pays africains dans leur lutte contre la précarité énergétique, l’amélioration de l’accès à l’énergie et le renforcement du développement durable. Cet engagement s’aligne sur l’Agenda 2030 des Nations unies et l’Agenda 2063 de l’Union africaine.
À l’heure où les énergies durables suscitent un intérêt croissant, le projet du gazoduc transsaharien s’impose comme un moteur essentiel de l’avenir énergétique du continent africain.