
Le Conseil de la Nation algérien réprimande Macron
Le Bureau du Conseil de la Nation algérien, présidé par Salah Goudjil, a publié ce mercredi un communiqué virulent condamnant avec force les récentes déclarations du président français Emmanuel Macron à l’égard de l’Algérie.
Le Conseil a qualifié les propos de Macron de "dérive et imprudence" et de "mauvaise conduite" constituant une violation flagrante de la souveraineté de l’État algérien.
"Un crime politique et un acte hostile"
Dans son communiqué, le Bureau du Conseil de la Nation a souligné que les déclarations françaises représentent "un crime politique" et un acte hostile dépourvu de toute courtoisie diplomatique, allant à l’encontre des principes fondamentaux des relations internationales.
Ces propos suscitent une profonde indignation au sein du peuple algérien dans toutes ses composantes.
Le texte ajoute que certains milieux politiques et médiatiques en France sont devenus des "foyers de provocation" visant à ternir l’image de l’Algérie et à provoquer les sentiments du peuple algérien.
Le Bureau a également dénoncé un "discours en faillite" de l’État français, accusant certaines figures du gouvernement français de chercher à détourner l’attention des crises internes en formulant des accusations infondées contre l’Algérie, dans un contexte d’hystérie hostile.
Ces prises de position, selon le communiqué, s’inscrivent dans une tentative délibérée de nuire à l’image de l’Algérie et de son peuple.
L’Algérie renforce sa souveraineté
Le Bureau du Conseil de la Nation a réaffirmé que sous la direction du Président de la République Abdelmadjid Tebboune, l’Algérie poursuit son chemin vers le renforcement de sa souveraineté et l’indépendance de ses décisions, rejetant fermement toute ingérence dans ses affaires internes.
Il a ajouté que l’Algérie n’acceptera en aucun cas des tentatives d’atteinte à sa souveraineté ou l’exploitation des questions relatives aux droits de l’Homme pour justifier des interventions extérieures.
En conclusion, le communiqué a souligné que l’Algérie ne tolérera aucune tentative portant atteinte à sa dignité. Le peuple algérien reste uni pour défendre la souveraineté du pays et le protéger contre toute menace.
Les propos controversés de Macron
Lundi dernier, le président français Emmanuel Macron s’est engagé dans une campagne alignée sur l’extrême droite française visant l’Algérie, par le biais de déclarations concernant l’affaire de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal.
Lors de la conférence annuelle avec les ambassadeurs de la République française au palais de l’Élysée, Macron a déclaré que l’emprisonnement de Sansal "ne fait pas honneur à l’Algérie", exigeant sa libération "dans les plus brefs délais".
Ces propos ont suscité une vive indignation, étant perçus comme une violation des principes de souveraineté nationale et une ingérence directe dans les affaires internes de l’Algérie, sous le prétexte de la liberté d’expression.
Il est à rappeler que Boualem Sansal est en détention provisoire depuis la mi-novembre, dans le cadre d’une affaire portant atteinte à la sécurité nationale algérienne.