La France décide d'expulser 12 agents consulaires algériens et rappelle son ambassadeur pour consultation

La France décide d’expulser 12 agents consulaires algériens et rappelle son ambassadeur pour consultation

La France a exprimé sa "grande surprise et son mécontentement" suite à la décision des autorités algériennes d’expulser 12 agents diplomatiques de son ambassade à Alger, estimant que cette mesure était "injustifiée" et "incompréhensible", et qu’elle ignorait "les règles élémentaires des procédures judiciaires françaises", selon un communiqué publié par le Palais de l’Élysée.

La présidence française a attribué à l’Algérie la responsabilité de la détérioration soudaine et brutale des relations bilatérales entre les deux pays, en confirmant qu’elle répondrait de manière similaire en expulsant 12 agents du réseau consulaire et diplomatique algérien en France.

Le président français Emmanuel Macron a également annoncé avoir rappelé pour consultation l’ambassadeur de France en Algérie, M. Stéphane Romatet, un geste qui reflète la profondeur de la crise croissante.

Le communiqué a souligné que la France "continuera à défendre ses intérêts", insistant sur la nécessité pour l’Algérie de "respecter pleinement ses engagements", en particulier en ce qui concerne "la sécurité nationale de la France et la coopération en matière migratoire".

Dans ce contexte tendu, Paris a réaffirmé son désir de maintenir des relations "constructives" avec l’Algérie, basées sur "les intérêts communs, l’histoire et les liens humains" unissant les deux peuples.

Le communiqué s’est conclu par un appel du président Macron aux autorités algériennes pour "agir avec responsabilité" dans le cadre d’un "dialogue rigoureux et constructif" entamé le 31 mars dernier avec son homologue algérien, soulignant que "les intérêts des deux pays nécessitent la reprise de ce dialogue".

Décision algérienne sans précédent

Dans une décision considérée comme la plus forte depuis l’indépendance, l’Algérie a décidé d’expulser 12 agents de la sambassade française et de ses représentations consulaires, leur accordant un délai de 48 heures pour quitter le territoire algérien.

Cette décision, annoncée par le ministère des Affaires étrangères algérien, a été qualifiée par les observateurs de développement sans précédent dans les relations algéro-françaises, envoyant un message clair de l’Algérie affirmant sa politique de réciprocité.

L’initiative algérienne fait suite à ce que la diplomatie algérienne a qualifié d’"arrestation ostentatoire et médiatique" d’un employé consulaire algérien à Paris le 8 avril dernier.

L’Algérie a fermement condamné ce qu’elle considère comme une violation flagrante des normes et conventions diplomatiques, en tenant le ministre de l’Intérieur français pour pleinement responsable de cet incident humiliant.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a précisé que les employés expulsés appartiennent à des services relevant du ministère de l’Intérieur français, soulignant que la décision a été prise de manière souveraine.

Le communiqué a ajouté que ce que les autorités françaises ont fait constitue une offense délibérée à l’Algérie et une atteinte à sa souveraineté, notant que toute action similaire à l’avenir sera répondue par une réaction ferme et appropriée.

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