Awras, Algérie
6 avril 2025l’approche de l’Aïd al-Adha, les exportateurs espagnols cherchent à saisir l’opportunité de livrer leurs moutons à l’Algérie, principal marché en quête de bétail à prix abordable. L’arrêt des importations marocaines pourrait rediriger une partie des flux vers Alger, mais des barrières administratives ralentissent encore le processus.
Une demande urgente des éleveurs espagnols
Une organisation espagnole représentant environ 5 000 éleveurs de bétail a exhorté le ministère de l’Agriculture à accélérer la délivrance des certificats sanitaires (ASE), indispensables à l’exportation des ovins vers l’Algérie.
Selon le président de l’Organisation algérienne de protection du consommateur, Mustapha Zebdi, ces éleveurs souhaitent commencer les envois dans les meilleurs délais.
Le Maroc suspend ses importations
Le contexte régional joue aussi en faveur de l’Algérie. Le Maroc, qui importait entre 10 000 et 15 000 têtes de bétail par semaine, a suspendu ses achats suite à la décision du roi Mohammed VI d’annuler les festivités de l’Aïd cette année.
- Décision annoncée en février dernier
- Motifs : sécheresse et crise économique
- Impact direct sur les importations de bétail
Cette suspension libère une partie de l’offre espagnole, qui pourrait désormais se diriger vers le marché algérien.
Un million de têtes pour l’Algérie
Le président Abdelmadjid Tebboune a donné son feu vert à l’importation d’un million de têtes de bétail en prévision de l’Aïd, dans un contexte marqué par la flambée des prix du mouton local.
Il a également condamné les pratiques spéculatives et mis en garde contre l’abattage des brebis, soulignant l’importance de préserver le cheptel national.
Le chef de l’État a enfin recommandé d’élargir les importations aux pays voisins comme le Niger et le Mali, grands fournisseurs de bétail en Afrique de l’Ouest.