L’écrivain Boualem Sansal face à une nouvelle accusation grave

L’écrivain Boualem Sansal a comparu jeudi devant le juge de la quatrième chambre du tribunal de Dar El Beïda, où une nouvelle accusation d’« intelligence avec des parties étrangères » lui a été adressée, selon le site d’information algérien TSA.

D’après le journal Ennahar, les autorités algériennes l’accusent d’avoir transmis des informations sensibles d’ordre sécuritaire et économique à l’ambassadeur de France en Algérie.

Il s’agirait de Xavier Driencourt, mentionné par le président Abdelmadjid Tebboune lors d’une interview accordée au journal français L’Opinion en février dernier.

Sansal, ancien fonctionnaire du ministère de l’Industrie en Algérie et récemment naturalisé français, a été arrêté le 16 novembre dernier à l’aéroport d’Alger à son retour de France.

Déclarations controversées et réactions officielles

Certaines déclarations polémiques attribuées à Sansal remontent à octobre 2024, lorsqu’il a affirmé, dans une interview accordée à un site français d’extrême droite, qu’une partie de l’Ouest algérien « appartenait au Maroc ». Ces propos ont provoqué une vive indignation en Algérie.

Dans son entretien de février, le président Tebboune a affirmé que « l’affaire n’a pas encore révélé tous ses secrets », la qualifiant de « dossier trouble visant l’Algérie ».

Il a également souligné que Sansal avait rencontré Xavier Driencourt peu avant son retour au pays et que ce dernier était lié à Bruno Retailleau, chef de file des Républicains au Sénat français et l’un des principaux critiques de l’Algérie sur la scène politique française.