L’armée israélienne admet avoir détruit plus de 1 000 camions d’aide humanitaire destinés à Gaza

Des officiers de l’armée d’occupation sioniste ont reconnu avoir détruit des denrées alimentaires, de l’eau et des fournitures médicales réparties sur plus de mille camions d’aide humanitaire, laissés à pourrir au point de passage de Kerem Shalom, après en avoir interdit l’entrée dans la bande de Gaza, et ce malgré l’aggravation de la famine et de la malnutrition dans l’enclave, ainsi que l’avertissement du ministère de la Santé à Gaza sur un risque de mort collective de la population.

La chaîne sioniste “Kan”, affiliée à la radiodiffusion publique israélienne, a rapporté vendredi que ces camions transportaient des dizaines de milliers de colis d’aides médicales, laissés des semaines entières sous le soleil au point de passage de Kerem Shalom sans être distribués, jusqu’à ce qu’ils se détériorent et pourrissent.

L’un des officiers de l’armée d’occupation a déclaré à la chaîne “Kan” : « Nous avons enterré tout cela sous terre, et certains produits ont été brûlés. »

Il a ajouté : « Jusqu’à aujourd’hui, des milliers de colis attendent encore en plein soleil. Si ces aides ne sont pas introduites à Gaza, nous serons obligés de les détruire également. »

Par ailleurs, la chaîne a rapporté les propos d’un autre officier israélien : « Le mécanisme ne fonctionne pas, les camions sont à l’arrêt, les routes sont impraticables, et il n’y a aucune coordination. »

Il a poursuivi : « Nous avons ici le plus grand entrepôt de céréales du monde. Si les marchandises actuellement stockées ne sont pas évacuées, nous les détruirons et les enterrerons. »

Dans ce contexte, Paris, Londres et Berlin ont lancé un appel commun, vendredi, pour mettre fin immédiatement à la catastrophe humanitaire en cours à Gaza.

Dans un communiqué commun, les trois pays ont déclaré : « Nous appelons le gouvernement israélien à lever immédiatement les restrictions sur la livraison de l’aide, et à permettre d’urgence aux Nations Unies et aux organisations non gouvernementales d’accomplir leur mission de lutte contre la faim. »

Cela intervient alors que la bande de Gaza vit l’une des pires crises humanitaires de son histoire, où une famine extrême se conjugue à une guerre d’extermination menée par l’entité sioniste depuis le 7 octobre 2023.

L’occupation sioniste continue d’élargir le cercle de la famine dans la bande de Gaza, accentuée par le blocus et les bombardements ciblant les civils sans défense et les personnes attendant une aide humanitaire.

Selon le ministère de la Santé à Gaza, le nombre de décès dus à la famine et à la malnutrition s’élève à ce jour à 123 Palestiniens, dont 84 enfants.