L’Algérie s’impose comme puissance gazière en Europe

L’Algérie a réalisé des avancées significatives sur le marché de l’énergie en Europe, en parvenant au premier trimestre 2025 à consolider sa position de deuxième plus grand exportateur de gaz par pipeline vers les pays de l’Union européenne, surpassant les exportations combinées de trois grands pays : la Russie, l’Azerbaïdjan et la Libye.

Selon le dernier rapport publié par l’Organisation des Pays Arabes Exportateurs de Pétrole (OPAEP), les exportations de l’Algérie de gaz par canalisation vers l’Italie et l’Espagne ont atteint environ 8,06 milliards de mètres cubes.

Ainsi, les exportations algériennes ont dépassé le total combiné de celles de la Russie, de l’Azerbaïdjan et de la Libye, qui ne s’élevait qu’à 7,1 milliards de mètres cubes sur la même période.

Croissance des exportations de gaz

L’Algérie a enregistré une hausse de 12,6 % de ses exportations de gaz par pipeline vers les pays européens par rapport au premier trimestre 2024. Cette progression reflète les efforts du pays pour renforcer sa position en tant que partenaire énergétique fiable, dans un contexte de transformations géopolitiques et économiques régionales.

La Norvège toujours en tête

La Norvège reste en tête des pays exportateurs de gaz par canalisation vers l’Union européenne, avec un volume de 21,19 milliards de mètres cubes.

Les plus grands fournisseurs de gaz

Outre sa place sur le marché du gaz par pipeline, l’Algérie a conservé son rang parmi les principaux fournisseurs de gaz naturel liquéfié (GNL) à l’Union européenne, malgré une baisse annuelle de 24 % de ses exportations.

L’Algérie a exporté environ 2,2 millions de tonnes de GNL au cours du premier trimestre de 2025.

Cette diminution s’explique par des travaux de maintenance réalisés sur les unités de liquéfaction d’Arzew et de Skikda, entamés à la fin de l’année 2024.

Malgré cela, l’Algérie s’est classée cinquième parmi les grands fournisseurs de GNL vers l’Europe, avec une part de marché de 4,2 %, derrière les États-Unis, la Russie, le Qatar et le Nigeria.

L’Organisation « OPAEP »

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L’Organisation des Pays Arabes Exportateurs de Pétrole (OPAEP) a été fondée comme organisation arabe régionale à caractère international par un accord signé à Beyrouth le 9 janvier 1968 par l’Arabie saoudite, le Koweït (qui en accueille aujourd’hui le siège) et la Libye.

L’objectif principal de l’organisation est de promouvoir la coopération entre ses membres dans tous les aspects de l’industrie pétrolière, de renforcer les liens économiques entre eux dans ce domaine, et de défendre leurs intérêts légitimes, individuellement et collectivement.

En 1970, l’Algérie, le Qatar, les Émirats arabes unis et le Bahreïn ont rejoint l’organisation.

Afin de permettre à un plus grand nombre de pays arabes d’adhérer, les membres ont convenu en décembre 1971 de modifier une clause de l’article 7 de l’accord fondateur, remplaçant la condition « le pétrole doit être la principale source de revenu national » par « le pétrole doit être une source importante de revenu national ».

Dans ce cadre, la Syrie et l’Irak ont rejoint l’organisation en 1972, suivis de l’Égypte en 1973, puis de la Tunisie en 1982 (dont l’activité a été suspendue depuis 1987), portant à 11 le nombre de membres actuels.