L'Algérie réagit à Paris et accuse Retailleau d'être à l'origine de la crise

L’Algérie réagit à Paris et accuse Retailleau d’être à l’origine de la crise

Le Secrétaire d’État auprès du ministre des Affaires étrangères, chargé de la Communauté nationale à l’étranger, Sofiane Chaïb, a déclaré que l’Algérie a pris acte de la décision prise par Paris.

Il s’agit, selon les déclarations de Chaïb à la chaîne Radio Algérienne Chaîne 3, de la décision relative au rappel pour consultations de l’ambassadeur de France en Algérie, ainsi qu’à l’expulsion de 12 agents consulaires et diplomatiques algériens du territoire français.

Dans ce contexte, le responsable a déclaré :
« Nous ne disposons pas encore de tous les détails précis concernant les personnes visées par cette nouvelle décision que nous regrettons. »

Chaïb a ajouté :
« Nous avons clairement indiqué dans notre communiqué du 14 avril dernier que la décision d’expulser 12 agents consulaires français relevant du ministère français de l’Intérieur est justifiée au vu du caractère inédit de la crise et de la tension provoquée par ce ministre (Bruno Retailleau), suite à l’arrestation d’un agent consulaire algérien à Paris. »

Le même responsable a également fait référence au dernier communiqué dans lequel « nous avons exprimé notre capacité, dans le cadre d’une réponse ferme, à prendre de nouvelles mesures sur la base du principe de réciprocité », a-t-il précisé.

À noter que la France a annoncé, mardi dernier, sa décision d’expulser 12 employés travaillant dans le réseau consulaire et diplomatique algérien en France, ainsi que le rappel pour consultations de son ambassadeur à Alger, Stéphane Romatet.

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Le Secrétaire d’État Sofiane Chaïb a affirmé que la crise et la tension actuelles sont le résultat d’un complot, d’une mise en scène et d’une affaire entièrement fabriquée par le ministre de l’Intérieur.

Chaïb a expliqué que Retailleau ne s’est pas contenté de créer cette crise,
« mais il a ravivé une affaire datant de plus de huit mois, concernant un prétendu enlèvement d’une personne utilisée malheureusement pour saper nos relations bilatérales et la dynamique ascendante souhaitée par les deux chefs d’État », a-t-il déclaré.

Le responsable a poursuivi en précisant que « le rôle de ce ministre a été dénoncé et sa responsabilité clairement établie dans notre communiqué, où nous avons remis les choses dans leur juste contexte concernant cette nouvelle crise. »

Il a ajouté :
« Cet acharnement est très clair à travers cette campagne judiciaire montée de toutes pièces. Un agent consulaire a été arrêté de manière spectaculaire dans la rue, une procédure qui ignore toutes les règles relatives aux privilèges et à l’immunité des agents consulaires. Cet agent est actuellement en détention provisoire sur la base d’accusations fallacieuses. »

Détails de l’affaire :
La réaction de la France fait suite à la décision de l’Algérie d’expulser 12 employés relevant de l’ambassade et des représentations consulaires françaises, leur donnant un délai de 48 heures pour quitter son territoire, après « l’arrestation spectaculaire et diffamatoire d’un agent consulaire algérien à Paris, le 8 avril dernier ».

L’Algérie avait vivement condamné ce qu’elle considère comme une violation flagrante des usages et conventions diplomatiques, tenant le ministre français de l’Intérieur pleinement responsable de cet acte humiliant.

Le ministère algérien des Affaires étrangères a affirmé que
« l’attitude des autorités françaises constitue une insulte délibérée envers l’Algérie et une atteinte à sa souveraineté », soulignant que tout comportement similaire à l’avenir recevra une réponse ferme et appropriée.

À noter que l’emprisonnement de l’agent consulaire algérien à Paris est motivé, selon les autorités françaises, par sa supposée participation à une "opération d’enlèvement" de Amine Boughrass, connu sous le nom de "Amir DZ", une affaire remontant à avril 2024.

L’Algérie a fortement dénoncé l’arrestation de son agent consulaire,
« dans la rue, dans des conditions sans précédent, en violation des procédures juridiques reconnues par les autorités françaises compétentes ».

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