L’Algérie n’est pas une colonie française retentit au Parlement européen
La députée française au Parlement européen, Rima Hassan, a dénoncé le discours colonialiste des descendants de colons à l’égard de l’Algérie.
Dans une intervention au Parlement européen, Rima Hassan a déclaré : « Je dis aux descendants des colons, présents ici et qui se reconnaîtront, que l’Algérie n’est pas une colonie. »
Elle a appelé la France à revoir sa relation avec l’Algérie, ainsi qu’avec l’Afrique de manière générale.
La députée française d’origine algérienne a affirmé que, malgré 132 années d’occupation et une décennie de crise, l’Algérie tient toujours debout grâce à la force de son peuple.
Rima Hassan a appelé la France et l’Europe à établir une relation fraternelle avec l’Algérie, soulignant les liens historiques entre les peuples.
Elle a également tenu le gouvernement français pour responsable du maintien en détention de Boualem Sansal, qu’elle attribue à une diplomatie erronée.
De son côté, l’Algérie a réaffirmé son refus catégorique de recevoir des injonctions de la part de la France, affirmant qu’elle est maîtresse de ses décisions et ne cédera pas aux tentatives de pression.
L’Agence de presse algérienne (APS) a déclaré : « L’Histoire a tranché : le temps du colonialisme est révolu, et nous ne nous agenouillerons pas devant un passé que certains tentent de ressusciter pour assouvir leur haine. »
L’agence estime que l’objectif de cette escalade « n’est pas de défendre Sansal », mais plutôt de raviver l’hostilité historique envers l’Algérie et de détourner l’attention de l’opinion publique française de ses crises internes : fractures sociales, violences policières, et échecs des politiques d’intégration.
L’APS a également dénoncé des appels « dangereux et incitatifs » lancés récemment sur la chaîne télévisée “Le Figaro TV” par l’écrivain Pascal Bruckner, qui « a appelé ouvertement à l’enlèvement de diplomates algériens et a tenu des propos insultants envers le peuple algérien », qualifiant ce discours de « nostalgie maladive de l’OAS et de la violence coloniale ».