
L’Algérie mène une guerre contre la drogue avec la rigueur de la lutte antiterroriste
Mohamed Réda Ousehla, membre du Conseil de la nation, a pris part à la première réunion mondiale du Réseau international de législation sur les drogues, organisée par l’Office des Nations Unies contre la drogue et le crime dans la capitale autrichienne, Vienne.
Lors de son intervention, Ousehla a présenté le rôle du Parlement algérien dans la lutte contre les drogues, à travers un arsenal législatif conséquent, et sa contribution à la mise en œuvre de la stratégie nationale de lutte contre la drogue. Cette stratégie, conçue sous l’impulsion du président de la République Abdelmadjid Tebboune, repose sur trois axes : la répression, le traitement et la prévention.
Il a souligné que le Parlement algérien a récemment adopté une loi relative à la prévention contre la drogue et les substances psychotropes, ainsi qu’à la répression de leur usage et de leur trafic illicites. Ce texte comprend de nouvelles dispositions procédurales, préventives et thérapeutiques, en plus d’un durcissement des sanctions et d’une protection renforcée des mineurs et des personnes en situation de handicap.
Le sénateur a insisté sur l’importance que l’Algérie accorde à la coopération régionale et internationale, affirmant que les moyens mobilisés pour lutter contre le trafic de drogue sont comparables à ceux déployés dans la lutte contre le terrorisme. Il a salué à cet égard les efforts de l’Armée nationale populaire, de la Direction générale de la sûreté nationale ainsi que de l’ensemble des institutions et organismes nationaux chargés de la prévention, de la dissuasion et de la sensibilisation.
Une guerre acharnée contre les drogues
L’Algérie a renforcé son arsenal juridique en adoptant une nouvelle loi visant à combattre le fléau de la drogue et à sanctionner sévèrement les trafiquants.
Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Lotfi Boujemâa, a déclaré que la version amendée de la loi sur la prévention et la lutte contre la drogue et les substances psychotropes introduit plusieurs nouvelles dispositions. Celles-ci visent à instaurer un équilibre entre la prévention et le traitement d’un côté, et la répression de l’autre.
Boujemâa a précisé que la peine de mort a été introduite dans les cas de trafic de drogue ou de substances psychotropes lorsque le crime entraîne un décès, provoque de graves atteintes à la santé publique, ou s’il est commis dans des circonstances aggravantes augmentant sa dangerosité et son impact sur la société.
Le ministre a également souligné que ce nouveau texte vise à protéger la sécurité nationale contre les risques croissants liés à la drogue et aux substances psychotropes, en s’attaquant aux déséquilibres sociaux qu’elles engendrent. Il a insisté sur l’importance d’adopter des mécanismes efficaces de prévention et de sensibilisation, notamment dans les établissements éducatifs, scolaires et de formation.